Après la descente aux flambeaux organisée le 5 avril dernier sur les pentes du Mont Vouillot, le collectif Sauvegarde du Mont Vouillot attend désormais que S.F.R. renonce à son projet.

Ils étaient précisément 98 en cette belle soirée de début avril, avec leurs frontales et leurs flambeaux lumineux à s’être donné rendez-vous au Bois-du-Fol pour un petit pèlerinage jusqu'aux loges du Petit-Caillet, lieu d’implantation choisi par l’opérateur téléphonique sur le territoire communal des Fins. Leur but : continuer à mettre la lumière sur ce qu’ils considèrent comme une aberration paysagère.

Depuis la médiatisation de leur combat, et bien que le maire de Morteau n’ait toujours pas autorisé l’opérateur téléphonique à opérer les branchements, S.F.R. n’a pas renoncé à son projet. “Dernière offensive : l’installation de la fibre, nuitamment, en catimini. Une tentative qui a échoué grâce à la vigilance des riverains du Bois-du-Fol. Ils ont alerté la mairie, qui a fait cesser les travaux, comme pour l’alimentation électrique”, indique Claude Faivre, un des animateurs du collectif.

Après sa manifestation pacifique du 5 avril, le collectif a bien l’intention de continuer à mettre la pression. “Nous œuvrons pour qu’une autre solution soit trouvée par S.F.R. Soit, un autre emplacement dans le secteur du Mont Vouillot, moins impactant visuellement, plus éloigné des habitations, soit et de préférence, l’utilisation par mutualisation des antennes existantes.” Cette polémique locale pose un débat plus large. Souvent désemparés par ce genre de dossiers, voire parfois mis devant le fait accompli par une législation très souple, les élus locaux aimeraient avoir plus de pouvoir de décision en la matière. Une proposition de loi visant à donner aux maires des leviers pour rationaliser l’implantation des antennes-relais a été déposée début mars au Sénat. Une proposition visant à “favoriser la mutualisation des infrastructures de téléphonie mobile et à donner aux maires des leviers pour rationaliser l’implantation des antennes-relais.” Le mois dernier, plus d’une trentaine de sénateurs avaient déjà signé cette proposition de loi.

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Actuellement, quand un projet d’antenne est lancé par un opérateur, un maire est uniquement destinataire d’un dossier d’information en mairie (D.I.M.) un mois avant le dépôt de la demande d’autorisation d’urbanisme. Et même si l’implantation est soumise à la délivrance d’une autorisation d’urbanisme par le maire, ses marges de manœuvre restent très limitées. Dans sa proposition de loi, la sénatrice à l’origine de la proposition propose notamment que le maire ait la possibilité de saisir l’Arcep, le gendarme des télécommunications, pour un débat contradictoire au moment de la réception de la demande d’implantation.


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