À 15 ans, cette compétitrice dans l’âme vient de terminer 6ème au Championnat de France féminin à Landehen (Cotes-d’Armor). Rencontre avec une ado qui fonce !

Une passion précoce

Elle chevauche sa première moto à l’âge de 4 ans dans le jardin familial. “Son papa a pratiqué la discipline en amateur et nous lui avons offert une petite Yamaha 50 cm3”, se souvient sa maman Delphine. “Je regardais les manches du Championnat du Monde et les épreuves de Supercross à la télé, cela m’intéressait beaucoup plus que les dessins animés”, plaisante Lili.

Lili Narbey et sa moto Gasgas 125 (photo J.-C. Pellant).

Une compétitrice dans l'âme

Le virus ne quittera plus la jeune fille du plateau de Maîche et à l’âge de 7 ans, elle fait ses premières armes en compétition. Depuis quelques années, elle figure comme “Espoir de Haut Niveau” sur les listes du ministère des Sports. Elle fait également partie du “Collectif Haut Niveau Bourgogne-Franche-Comté” et bénéficie désormais de 12 journées d’entraînement avec les meilleurs pilotes.

En piste avec les grands

“Je roule désormais en 125, avec les filles en Championnat de France, qui sont d’ailleurs plutôt dans la vingtaine. Pour continuer de m’améliorer, je poursuis ma participation au régional avec les garçons”, poursuit-elle. En confidence, Delphine nous glisse à l’oreille que Lili se sent prête à s’aligner sur une... ou deux courses du Championnat du Monde 2023-2024. “Depuis janvier 2022, elle a intégré le Team M.X. Test aux côtés de professionnels aguerris”, confie Jean-Charles, son papa.

Une organisation millimétrée

Sa carrière astreint la famille à une organisation quasiment militaire. La plupart des déplacements sont réalisés en camping-car avec ses parents et ses deux frères. Jean-Charles se mue en mécanicien et Delphine, qui a participé deux fois au marathon de Paris, en préparatrice physique.

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Une discipline exigeante

“C’est un sport rude pour le corps, qui nécessite entraînement cardio, renforcement musculaire et gainage”, précise-t-elle.
Les manches de 20 minutes sont éprouvantes, la météo pas toujours agréable et les chutes inévitables. “J’ai déjà eu deux fractures mais cela ne m’a pas perturbé pour la suite”, avoue Lili.

Un espoir du moto-cross

“Il faut beaucoup d’entraînement pour arriver à son niveau, et elle a eu une très belle progression toutes ces années. La niaque, elle l’a. La technique, c’est O.K. Il lui manque encore de la vitesse que nous allons travailler en Italie sur des terrains bien préparés”, ajoute son père.

Il avoue que c’est dur parfois et qu’elle a souvent pleuré sous son casque pendant des stages qui s’étiraient de 9 heures à 17 heures. Jean-Charles et Delphine doivent aussi se muer en financiers pour boucler un budget annuel de 19 000 euros. Ils ont créé l’association “Lili M.X. Compétition”, qui permet aux donateurs particuliers ou entreprises mécènes de bénéficier d’avantages fiscaux.

Objectif: championne du monde

Pendant des années, je ne disais pas à mes copines que je pratiquais le motocross, elles m’auraient répondu que c’était un sport de garçon. Mais aujourd’hui, elles le savent et sont très impressionnées”, révèle Lili.
Malgré cette activité sportive chronophage, l’adolescente suit un parcours scolaire normal. “Je souhaite faire des études de kinésithérapie et du motocross, du motocross, du motocross... et pourquoi pas championne du Monde comme mon modèle Livia Lancelot”, s’enthousiasme-t-elle.