Passionné par le milieu financier, Adrien Farner a édité un guide pratique baptisé “Le salarié intelligent”. Cet ancien de l’E.N.S.M.M., employé comme ingénieur dans l’industrie automobile suisse, y propose quelques clefs pour améliorer son budget.
La France n’est pas le pays où la culture de l’argent est la plus répandue. “C’est même assez mal vu”, concède Adrien Farner, qui en veut pour preuve les réactions suscitées dans l’Hexagone par les parachutes dorés ou les grosses fortunes. Pour autant, l’ex-étudiant bisontin employé aujourd’hui dans une entreprise suisse, n’a pas hésité à prendre le contre-pied en écrivant son ouvrage. “Je veux montrer que l’argent n’est pas forcément mal, et partager des outils avec ceux qui souhaitent mieux maîtriser leurs finances personnelles et assurer leur retraite anticipée.”
Partant de son expérience personnelle et de ce qu’il a appris au contact du marché financier, cet ingénieur de métier a ainsi mis sur pied un guide méthodologique. Un vieux rêve qu’il nourrissait dans un coin de sa tête. “L’idée d’écrire a toujours été là, le livre est l’exemple parfait du revenu passif. Et en voyant d’autres se lancer, je me suis dit : pourquoi pas moi ? Cela a été un vrai défi, mais aussi une belle aventure humaine”, explique Adrien Farner.
Autopublié, son ouvrage décline un certain nombre de stratégies, qui reposent tout à la fois sur la budgétisation des dépenses, les options offertes aux salariés (expatriation, spécialisation, activité annexe…), le développement personnel ou encore les choix d’investissement. Un pêle-mêle qui prend des couleurs finalement très personnelles, sans véritable gage professionnel si ce n’est la préface signée de son ami et conseiller en gestion de patrimoine, Rémi de Truchis de Varennes. Du haut de ses 27 ans, Adrien Farner donne le détail de ses opérations en bourse ou immobilière, entre autres. Le conseil financier étant très réglementé d’un point de vue légal, il se contente de glisser les directions et les sujets sur lesquels se former. Tout en insistant sur “la nécessité du travail, du sérieux et du long terme.”
Une approche qu’il privilégie, loin de l’image du trader, qui spécule et essaie de pousser les vagues du marché. “On vous vend souvent de l’argent facile dans ce milieu.” Lui préfère s’en remettre à une certaine fiabilité. Son discours ne se veut pas particulièrement enjôleur et les stratégies proposées (tantôt baptisées “père de famille” ou “jeune loup”), s’adaptent à différents profils, disponibilités et échelles de temps d’investissement. À chacun de se faire son idée.
Les connaisseurs reconnaîtront sans doute le clin d’œil glissé dans le titre de son ouvrage, qui s’inspire de The Intelligent Investor de Benjamin Graham (l’un des livres de référence en la matière). Le guide d’Adrien Farner s’adresse, lui, davantage aux débutants de la finance et inclut des exercices de mise en application et des études de cas. 1 500 exemplaires ont été jusqu’à présent écoulés.