Une parcelle a été dédiée à cette activité sur le coteau Saint-Michel.Maîche expérimente ainsi l’opération nationale “Dans 1 000 communes, la forêt fait école”.

Soutenus par le réseau des “Communes Forestières” et le Parc Naturel Régional du Doubs Horloger (P.N.R.), les élus locaux se sont lancés dans cette opération au printemps.

“Je suis très attaché à cette forêt qui entoure littéralement notre ville et cela avait un véritable sens de participer à ce programme”, déclare Régis Ligier, le maire. La forêt représente ici plus d’un quart de la superficie avec deux espèces prédominantes (sapin 56 % et épicéa 35 %). Le P.N.R., quant à lui, est boisé à 40 % et compte désormais 13 forêts pédagogiques.

Première plantation d’un arbre dans la “forêt pédagogique” de Maîche De gauche à droite, Jean-Michel Feuvrier, Thomas Fauvet (technicien de l’O.N.F.) et le maire Régis Ligier.

Le réchauffement climatique a mis en évidence la fragilité de nos essences, réduisant considérablement les recettes des communes boisées et pouvant fragiliser à terme les scieries du territoire. “C’est dans cette première direction qu’il faut apprendre aux enfants l’importance de la gestion à long terme d’une parcelle”, note Jean-Michel Feuvrier, adjoint en charge de ce secteur. Les enfants doivent devenir les “citoyens forestiers” de demain.

Face aux effets du changement climatique, les décisions à prendre aujourd’hui garantiront l’adaptation future des massifs. Accompagnés par leurs enseignants et encadrants, ils acquièrent des connaissances pratiques et théoriques. Ils rencontrent également les professionnels de la filière, les associations, les chasseurs, les élus locaux… pour mieux comprendre les enjeux sylvicoles de leur territoire.

Construire un bâtiment public en bois, fabriquer du mobilier ou encore se chauffer sont les aspects économiques également abordés dans cette formation. Afin d’appréhender le temps long de cette gestion, la parcelle est transmise au bout d’un an à une nouvelle classe qui poursuivra le travail engagé. “Le rôle environnemental de la forêt n’est plus à démontrer”, poursuit M. Feuvrier. Plus qu’une ressource, elle doit être considérée comme un écosystème vital pour l’action climatique future, la lutte contre le réchauffement et la préservation de la biodiversité.

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Abritant la moitié des espèces terrestres d’animaux, de plantes et d’insectes, elle a la capacité de retirer le carbone de l’atmosphère et de le stocker. Limiter l’augmentation de la température à 2 °C à la fin du siècle est irréalisable sans une gestion réfléchie et durable de ce milieu. “Enfin, il ne faut pas, bien sûr, négliger le rôle social et de détente de nos forêts”, poursuit l’élu. Se ressourcer, cueillir des champignons, découvrir la faune et la flore… restent des activités largement pratiquées par nos concitoyens. De surcroît, ces lieux pédagogiques s’inscrivent dans une plus vaste politique d’école au grand air, mettant en avant expérience et autonomie des jeunes élèves.


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