Le conseil municipal de Maîche a décidé de les rebâtir en lieu et place des installations détruites par le spectaculaire incendie de l’année dernière.
Cette funeste date du 26 mai 2023 est encore dans toutes les têtes. “Nous étions en fin de semaine et tout était bien rangé lorsque cette catastrophe est arrivée, détruisant 95 % de notre matériel d’exploitation”, se souvient amèrement Régis Ligier, maire de Maîche. L’incendie accidentel s’est déclenché dans le local où se situait le tableau électrique. “Je renouvelle mes remerciements à la communauté de communes et aux villages avoisinants qui nous ont prêté du matériel, mais je veux aussi penser à nos agents qui ont fait un travail remarquable pour lister tous les équipements acquis au cours des 20 ou 30 dernières années et disparus en quelques heures”, poursuit-il. Les habitants ont également fait preuve de patience et de compréhension face à l’entretien forcément dégradé de leur cadre de vie.
Le montant total des dégâts s’est établi à 3 millions d’euros. “La bataille avec les assurances a été rude. Avec le contre-expert que nous avions désigné, nous sommes arrivés à une indemnité de 2 millions d’euros”, précise l’élu. Les premiers remboursements ont permis de faire face aux urgences. Puis, il a fallu trouver un toit aux agents, qui ont pu investir la salle Charles de Foucault (à côté de la cure). Le matériel prêté ou renouvelé a trouvé refuge dans le bâtiment de la menuiserie Bonnécuelle, propriété de la commune, et sous le préau de l’ancienne école. Ensuite, s’est rapidement posée la question de l’avenir. “Nous avons travaillé avec les agents qui ont bien joué le jeu pour nous aider à définir les besoins en termes de surface et de stockage. Puis nous avons pu modéliser un bâtiment idéal”, précise-t-il.
Après décision du conseil municipal, les Maîchois vont donc voir s’édifier le nouveau bâtiment sur son ancien emplacement. Une parcelle complémentaire a été acquise afin de faciliter les manœuvres des engins autour du centre technique et d’améliorer la circulation routière. Des réservoirs de récupération d’eau de pluie permettront le lavage des véhicules ainsi que l’arrosage des endroits végétalisés de la ville. Les matières inflammables et dangereuses ainsi que l’atelier soudure auront désormais des emplacements séparés. “Nous voulions aller à l’essentiel, mettre à l’abri hommes, véhicules et matériels. Nous sommes arrivés à un budget optimisé de 2,1 millions d’euros hors taxes”, note le maire. Le marché de maîtrise d’ouvrage a été lancé et ceux des travaux devraient suivre d’ici quelques mois. “Nous espérons un début de cette opération à l’été 2025 pour une durée de 15 mois”, conclut Régis Ligier.