C’est à l’occasion de la fête de Noël et de la remise de médailles du travail que les nouveaux dirigeants ont tracé les contours de leur future stratégie.

C’est en 2021, qu’Œrlikon a racheté la société Cœurdor et ses trois sites (un à Maîche et deux à Mamirolle). Depuis 70 ans, l’entreprise s’attache à la conception, la fabrication et au traitement de surface de pièces métalliques. Le groupe suisse confirmait ainsi son intérêt dans le monde de la sous-traitance du luxe avec des ambitions affirmées. “Nous comptons plus de 13 000 salariés répartis sur 207 sites dans 37 pays, avec un chiffre d’affaires consolidé de 2,9 milliards de francs suisses en 2022. J’ai rejoint “Œrlikon Luxury”, à la tête de la stratégie et du développement, il y a six mois”, indique Renato Usoni, président de cette nouvelle entité. Cet ingénieur de formation était à la tête du “Riri Group” à Mendrisio (Suisse), également racheté par le groupe. Les unités de production situées en France, Suisse, Italie et Portugal servent ainsi les principaux marchés (France et Italie représentant le plus gros potentiel). “Quelle que soit la marque que vous citiez dans le domaine des accessoires de haut de gamme, de la maroquinerie et de la bijouterie fantaisie de luxe, elle est notre cliente”, constate Renato Usoni.

Renato Usini, président d’OErlikon Luxury Group, Katharina Rick, directrice Générale, et Guillaume Bellanger, directeur des ressources humaines (de droite à gauche).

Venue du siège en juin dernier, Katharina Rick a pris en charge la direction des opérations françaises. “C’est la première fois que j’y travaille et j’ai trouvé l’ambiance fantastique. Nous avons une entreprise avec une technologie de premier plan et nous continuerons à donner la priorité à l’innovation, au bénéfice de nos clients dans le domaine du luxe”, assure-t-elle. C’est avec confiance qu’elle voit l’avenir, d’autant plus que son groupe a le pouvoir et les ressources pour investir fortement dans ce secteur. “La Franche-Comté est un réel centre de compétences pour notre entreprise résolument européenne”, poursuit-elle.

Katharina Rick remet une médaille du travail à Brigitte Chardon pour ses 40 années au service de l’entreprise.

Dans le contexte actuel de plein-emploi et des annonces récentes d’arrivées ou d’extensions de nouvelles entreprises, les dirigeants sont bien conscients de l’importance du facteur humain. “Le bien-être au travail est devenu incontournable et prime même sur les conditions financières déjà attractives que nous mettons en place progressivement. Si nous voulons développer un sentiment d’appartenance au groupe “Œrlikon Luxury”, alors nous devons donner à nos collaborateurs toutes les raisons d’y rester”, note Guillaume Bellanger, directeur des ressources humaines, lui aussi récemment arrivé sur le site.

L’entreprise doit aujourd’hui faire face à un gros renouvellement de ses 165 collaborateurs, dont la grande majorité sont des femmes. “Il faut créer un meilleur rapport entre vie professionnelle et personnelle. Le télétravail est une solution que nous privilégions quand c’est possible”, poursuit-il. C’est aussi vers une plus grande flexibilité des horaires que la société s’est tournée, afin d’offrir aux mamans plus de temps avec leurs enfants et d’économiser sur le coût de leur garde. “La politique du groupe est de fidéliser les talents et de donner aux gens de la visibilité sur leur plan de carrière”, détaille M. Bellanger.

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Formation et promotion interne sont donc les futurs piliers de la politique sociale. Tous les collaborateurs s’étaient réunis à la salle de l’Union à Maîche, en présence du maire Régis Ligier, pour une belle fête de Noël. Ils se sont tous vus remettre un blouson en fourrure polaire aux couleurs du groupe et une médaille du travail a récompensé les longues carrières de 61 salariés. Notre territoire a décidément bien négocié le virage de la mono-industrie horlogère, sachant attirer des acteurs puissants, séduits par une main-d’œuvre hautement qualifiée.


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