Le Centre Intercommunal d’Action Sociale est à l’origine de cette initiative appréciée des familles. Comment fonctionne ce nouveau Lieu d’accueil enfants-parents (L.A.E.P.) ?
Suite à une analyse des besoins des habitants de la Communauté de Communes du Pays de Maîche (C.C.P.M.) et à la suggestion de la Caisse d’Allocations Familiales, le Centre Intercommunal d’Action Sociale (C.I.A.S.) a ouvert ce L.A.E.P.
L’équilibre du territoire est une réalité à la C.C.P.M. et il semblait évident que ce lieu devait se répartir entre Maîche (salle d’activité du pôle famille) et Saint-Hippolyte (bibliothèque Marie-Jo de l’école primaire). Des locaux agréables ont été choisis et équipés de jeux, jouets, livres et matériels de travaux manuels. Ils ouvrent le mercredi de 9 heures à 12 heures (semaines impaires à Maîche et paires à Saint-Hippolyte).
L’accès est gratuit, il n’y a pas d’inscription et tout est organisé pour que les familles ne ressentent aucune intrusion dans leurs vies personnelles. “Ce n’est pas un lieu de garde et ce n’est pas non plus qu’une salle de jeux ambulante. Les enfants de moins de six ans viennent accompagnés d’un ou plusieurs parents ou grands-parents”, déclare Éloïse Grassi, responsable du C.I.A.S.
L’objectif est double. “C’est dans un premier temps de fournir à l’enfant une occasion d’en rencontrer d’autres, de socialiser et de se détacher du cocon familial”, précise-t-elle. Quant aux adultes, ils peuvent échanger avec d’autres parents et créer du lien social. Un binôme professionnel-bénévole est garant du lieu et de ses modalités.
Léa Mainier, infirmière puéricultrice, peut apporter ses précieux conseils tandis que Valérie et Françoise (bénévoles) s’attachent à l’animation et offrent café, thé ou tisane. “Les maîtres-mots sont partager, accompagner, jouer et échanger. Mais on n’oblige personne à discuter. Une maman peut faire une pause de 15 minutes entre deux courses en observant son enfant jouer ou rester trois heures”, poursuit Éloïse.
Bien souvent, des mères vivant seules viennent rompre leur isolement. D’autres souffrant de la pression sociétale du parent modèle, doutent et recherchent conseils ou échanges. “Nous nous efforçons tout simplement de dédramatiser le rôle parental tout en offrant aux enfants une expérience ludique et une ouverture sur le monde”, constate Éloïse.
Le même type de lieu existe depuis plus longtemps à Bonnétage et a très vite trouvé son rythme de croisière. “L’accompagnement à la parentalité est primordial et les personnes y ont vite trouvé leur compte”, note Valérie Pagnot, maire du village. Elle souligne également qu’à notre époque la transmission des valeurs d’éducation au sein des générations s’est dégradée. “Les jeunes parents se retrouvent un peu perdus, quel que soit leur milieu social. Tout cela pouvant concourir à une forme de maltraitance non intentionnelle ou de désœuvrement des enfants”, estime-t-elle.
Le L.A.E.P. de Maîche-Saint-Hippolyte continue à recruter de jeunes retraitées ou mamans bénévoles, pour peu qu’elles soient bienveillantes et ouvertes d’esprit (egrassi@ccpm-maiche.com)