C’est la belle histoire de Pierre Pétolat. Entrepreneur installé à Nice, il découvre le Haut-Doubs à la faveur d’une cousinade. Il n’en a pas fallu plus pour qu’il décide de quitter la Côte d’Azur pour le Haut-Doubs

Tout démarre en mai 2022 quand Sylvie Chartron-Chopard, une des filles de l’ancien brasseur de Morteau, organise une grande cousinade pour réunir les descendants, cousins et parents de sa famille. Ses recherches généalogiques l’amènent jusqu’à Nice où elle trouve l’existence de Pierre Pétolat, un entrepreneur à la tête d’un bureau d’études et d’une entreprise de fabrication de cartes électroniques. Ce dernier décide de venir assister à ce rassemblement familial pour mieux connaître ses cousins.

“En découvrant le Haut-Doubs, j’ai un véritable coup de cœur. Je n’étais jamais venu ici. Très vite, j’ai eu envie de venir m’y installer et donc de déménager mon entreprise” raconte l’entrepreneur de 37 ans.

Deux ans plus tard, le Niçois s’apprête donc à faire ses valises pour venir s’installer dans le Val de Morteau. Et plus précisément à Montlebon où il reprendra à la rentrée les locaux de l’ébéniste-agenceur Pascal Mairot qui cesse son activité. “J’ai cherché assez longtemps un local adapté à mon activité jusqu’à ce que je tombe sur une annonce de Pascal Mairot. Ces locaux de 765m2 seront parfaits pour y installer mon cabinet d’études d’un côté, et des machines dans l’atelier” se réjouit Pierre Pétolat qui revient, plusieurs décennies plus tard, aux sources familiales.

Pierre Pétolat est heureux de pouvoir s’installer à Montlebon dans les locaux de l’ébénisterie Mairot

Le Niçois est en effet un descendant de François-Jules Pétolat, horloger à Morteau et dont une des pendules est d’ailleurs exposée au Musée de l’horlogerie. Les anciens Mortuaciens se souviennent sans doute aussi de la quincaillerie Pétolat qui existait au centre-ville.

La société “Pétolat technologies” migrera donc de Nice à Montlebon. Double diplômé ingénieur en électronique à l’École Polytechnique Universitaire de Nice Sophia-Antipolis et titulaire d’un Master Administration d’Entreprise, Pierre Pétolat arrivera seul dans un premier temps. Deux de ses quatre collaborateurs ont accepté de le rejoindre un peu plus tard et pour compléter l’effectif, il compte sur le savoir-faire de la main-d’oeuvre locale. “Je connais les difficultés de recrutement ici du fait de la Suisse, mais je sais aussi que la main-d’oeuvre est très qualifiée. J’ai bon espoir de constituer une équipe performante” note le dirigeant.

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Le bureau d’études “Pétolat technologies” travaille pour des secteurs aussi variés que la domotique, le ferroviaire, la robotique ou le paramédical. Une deuxième entité, “Pétolat électronique” fabrique des prototypes électroniques et assemble des cartes électroniques en petites séries, à destination de ces différents secteurs d’activité. “Je dois installer des machines dans l’atelier, elles devraient être opérationnelles d’ici octobre. Avant cela, deux ingénieurs qui travaillent avec moi à Nice vont venir me rejoindre. Et pour compléter l’équipe en production, je suis à la recherche de câbleurs et d’opérateurs-machines, et d’une assistante administrative. Au démarrage, nous devrions être 5 ou 6 personnes” détaille M. Pétolat.

En venant s’installer à Montlebon, Pierre Pétolat y voit “une opportunité indéniable de développement et de pérennisation”, et une occasion de perpétuer l’héritage familial Pétolat et le faire évoluer de la tradition horlogère vers la manufacture de produits électroniques. “Mon grand-père me parlait souvent du Val de Morteau en me disant “Il faut y aller, il faut y aller !” C’est désormais chose faite !” se réjouit l’entrepreneur.


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