Filiale d’un groupe suisse installée depuis un an à Morteau, la société A.B.C. Swiss Tech conçoit pour des clients prestigieux des solutions de polissage ultra-innovantes. Visite.

Les locaux ne payent pas de mine et pourtant, c’est là que se peaufinent les solutions techniques les plus innovantes pour des dizaines de clients du groupe A.B.C. Swiss Tech. Installée dans des locaux utilisés autrefois par l’ancienne entreprise Fabi, rue du Bois-Soleil à Morteau, la société A.B.C. Swiss Tech est spécialisée dans la tribofinition, un procédé mécanique et chimique de polissage de pièces pour l’industrie (la tribologie est l’étude des frottements).

Stéphane Chagnard, directeur commercial d’A.B.C. Swiss Tech et responsable du site de Morteau.

Derrière ce terme existent plusieurs procédés complémentaires en fonction du produit : l’ébavurage, le polissage, le rayonnage, le décalaminage, le brillantage, le satinage, le dégraissage ou encore ce qu’on appelle la superfinition. “Nous travaillons pour de nombreux secteurs d’activité, explique Stéphane Chagnard, le directeur commercial d’A.B.C. Swiss Tech et responsable du site mortuacien. Le secteur horloger bien sûr, qui représente encore 20 à 25 % de notre activité, la joaillerie, l’industrie automobile, l’aéronautique, le médical, etc.”

L’entreprise conçoit les opérations de tribofinition de milliers de pièces différentes pour l’industrie

Pour des clients finaux aussi prestigieux que Rolex, Hermès ou Airbus. C’est la grande capacité d’innovation d’A.B.C. Swiss Tech qui attire d’ailleurs ces grands donneurs d’ordres. Pour cela, la société mortuacienne maîtrise toute la chaîne technique : des équipements qu’elle fabrique (vibrateurs, centrifugeuses, sécheurs…) dans ses différents sites de production suisses ou à l’étranger, notamment en Espagne, aux États-Unis et au Japon, jusqu’aux consommables nécessaires à ces opérations de précision, qu’elle fabrique également en interne : poudres de céramique, de porcelaine, de plastique ou de métaux, de toutes les formes et d’un diamètre qui va jusqu’à l’infiniment petit.

“Le troisième élément clé, à côté des consommables et des équipements qu’on propose à nos clients, c’est toute l’ingénierie qui va avec. Nous avons déjà conçu plus de 150 modèles de machines, et plus de 2 000 poudres différentes”, ajoute M. Chagnard. Si le groupe suisse A.B.C. Swiss Tech a décidé de créer cette filiale à Morteau, c’est aussi pour des raisons stratégiques.

“Nous faisons par exemple des essais pour des pièces de moteurs pour la société Safran qui fournit les moteurs d’avion des Airbus, ou pour la firme Arianespace ou encore pour l’avion Rafale. Les ingénieurs viennent à Morteau faire des essais, cela évite d’avoir à passer des pièces souvent classées ‘secret-défense’ en Suisse. C’est aussi tout l’intérêt d’être installé à Morteau”, confie le responsable.

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C’est aussi ici que les techniciens d’A.B.C. Swiss Tech conçoivent par exemple les opérations de tribofinition de blocs de refroidissement pour les satellites qu’Elon Musk envoie dans l’espace. Dans les locaux mortuaciens qui font aussi office de show-room des savoir-faire d’A.B.C. Swiss Tech, on trouve des centaines de pièces différentes polies grâce au savoir-faire des techniciens de cette entreprise : prothèses pour genoux, bouchons de parfum de luxe, boucles de ceinture haut de gamme, pièces de mouvements de montres, de coutellerie ou encore implants auditifs.

Autant de pièces dont la tribofinition est assurée grâce au savoir-faire local. A.B.C. Swiss Tech utilise également de plus en plus la technologie de la fabrication additive, autrement dit l’impression 3D, pour concevoir une partie de ses équipements. Sur ses différents sites à travers le monde, le groupe A.B.C. Swiss Tech emploie quelque 650 salariés.


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