Collégiens, enseignants et agents du collège Jean-Claude Bouquet du Val de Morteau sont totalement investis dans cette lutte quotidienne. La rectrice en visite en atteste.

Nathalie Albert-Moretti, rectrice de l’Académie Bourgogne-Franche-Comté, et ses équipes étaient présentes au collège de Morteau le 5 novembre dernier. Elle souhaitait échanger avec le personnel éducatif, les élèves et les parents sur le déploiement du plan national “Phare”, programme de lutte contre le harcèlement à l’école.

Cédric Bôle (maire de Morteau), Nathalie Albert-Moretti (rectrice Bourgogne-Franche- Comté) et Pascal Morel (principal).

Pascal Morel, principal du collège, rappelait à cette occasion que son établissement figurait au plus haut niveau des collèges avec le label “Phare Expert”, récompensant l’ensemble des actions déjà menées sur place.
“Nous sommes déterminés à combattre l’inacceptable. Certains jeunes vivent des situations extrêmement difficiles qui leur laisseront des cicatrices invisibles”, débutait Mme Albert-Moretti.

Cinq personnes à temps complet ont été recrutées au siège de l’Académie pour former les enseignants, prendre en charge les situations avérées et labelliser au fur et à mesure les établissements scolaires. Les 70 cas remontés à l’Académie depuis le début de l’année ont été individuellement suivis, signe d’un fort niveau de mobilisation de cette nouvelle équipe.
“Nous travaillons inlassablement au bien-être de nos élèves car nous voulons une école qui protège et épanouit”, poursuit la rectrice.

Les élèves référents ont témoigné sur ce fléau.

Le mot d’ordre est bien de fédérer tous les intervenants pour travailler de concert. “Ensemble” est d’ailleurs le titre de la vidéo réalisée par les élèves du collège, qui a obtenu le coup de cœur de l’académie.
“Nous avons 22 ambassadeurs volontaires à Morteau et 16 sur le site de Villers-le-Lac qui sont formés aux problèmes soulevés par le harcèlement”, confie Sylvie Lopez, enseignante et référente du programme.

“Notre rôle est d’observer ce qui se passe dans la cour et d’écouter, mais nous n’intervenons jamais directement. Je sens que depuis la rentrée, il y a moins de tension”, remarque Kalie, une des ambassadrices, arborant un badge identifiant sa mission auprès de ses camarades.
“Parallèlement à la vidéo que nous avons réalisée, nous proposons des activités comme la conception d’affiches, un jeu de l’oie et une fresque de citations”, ajoute Basile.

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Une affiche résume ce combat quotidien : “Ici, on lutte contre le harcèlement pour que la honte change de camp !”
Des slogans fleurissent également, fustigeant ce poison trop présent sur les réseaux sociaux : “Pourquoi partager quand tu peux supprimer ?” ou encore “On peut faire mal du bout du doigt !”

“La prévention est notre meilleure arme et nous mettons en place toutes les mesures proactives pour y parvenir”, conclut Nathalie Albert-Moretti.
Ce plan lancé en 2021 et étendu depuis 2023 à tous les établissements scolaires semble rencontrer une réelle adhésion collective. Il faudra probablement encore du temps pour que ce fléau disparaisse de nos écoles.

En attendant, un numéro de téléphone a été mis en place pour les jeunes victimes de harcèlement et de violences numériques. Il s’agit du numéro 30 18, gratuit, anonyme et confidentiel.


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