La communauté de communes du Val de Morteau investit dans une unité de déshydratation des boues de sa station d’épuration et dans l’installation de panneaux photovoltaïques. Coût global : 1,580 million d’euros hors taxes.
Plutôt que de faire venir une centrifugeuse mobile toutes les 10 semaines pour déshydrater les boues issues de l’épuration des eaux usées, une solution finalement coûteuse et énergivore, la C.C.V.M. a choisi d’investir dans la construction d’un bâtiment qui abritera un nouveau système de déshydratation des boues, plus économe en énergie, basé sur un procédé de presse à vis doublé d’un épaississeur hersé.
Pour ce nouveau bâtiment et les équipements qui l’accompagnent, la collectivité investit 1,455 million d’euros hors taxes, auxquels elle a choisi d’ajouter 125 000 euros pour la pose de 216 panneaux photovoltaïques qui seront installés sur le toit du futur bâtiment et sur celui des actuelles installations. « Ces panneaux permettront à la station de produire et consommer 15 % de ses besoins en électricité » précise Jean-Louis Mougin, le vice-président de la C.C.V.M. chargé de l’eau et de l’assainissement.
Le permis de construire de ce bâtiment qui sera édifié au fond du terrain de l’actuelle station est sur le point d’être déposé. Le démarrage du chantier devrait intervenir en septembre pour une mise en service fin 2026 après une bonne année de travaux.
Les boues déshydratées produites à partir des eaux usées de la station d’épuration de Morteau sont ensuite acheminées vers une plateforme de compostage située en Haute-Saône dans le secteur de Gray. Chaque année, la station de Morteau produit 861 tonnes de boues brutes, soit 172 tonnes de matière sèche. Mélangées à de la matière végétale, ces boues servent ensuite d’engrais pour les cultures.
Sur le territoire de la C.C.V.M., il existe quatre stations d’épuration. Celle de Morteau traite les eaux usées de Morteau, des Fins et du Bélieu. Celle de Grand’Combe-Châteleu les eaux de Grand’Combe, de Montlebon et des Gras, celle de Villers-le-Lac uniquement les eaux de la commune et une quatrième, la plus récente, est située aux Combes pour traiter les eaux du village.
90 % des habitants de la communauté de communes sont aujourd’hui reliés à un système d’assainissement collectif. Il reste environ un millier de logements, souvent situés dans les hameaux plus isolés, qui sont toujours en assainissement individuel, avec des fosses septiques.
Le prix de la redevance assainissement en vigueur sur la C.C.V.M. est de 90 euros par an et par foyer (plus la part variable à 2,25 euros par m3). Soit, sur une base de consommation de 120 m3, un tarif de la redevance assainissement de 3,30 euros T.T.C. par m3.
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