La Ville de Morteau et son C.C.A.S. ont investi dans l’installation d’une “tiny house” (maison minuscule en anglais) pour accueillir les personnes sans abri. Une première dans le Doubs

Marie Bonnet (à droite), l’élue mortuacienne aux affaires sociales avec Lucien Chopard et Étienne Jeanningros du Secours catholique, et Maud Lecalvé du C.C.A.S. de Morteau, devant cette nouvelle “tiny house”.

Plus de solution d'hébergement

Depuis que le Secours catholique ne peut plus mettre à disposition ses deux chambres d’urgence dans les locaux réorganisés de la chapelle, les services sociaux de Morteau n’avaient plus de solution durable adaptée à ces situations d’urgence. Dans quelques jours, cette nouvelle “tiny house” inaugurée le 23 octobre sera opérationnelle.

Une tiny house comme solution

“Dans un marché local hyper-tendu, il était compliqué de trouver une solution d’hébergement dans le parc collectif. D’où cette idée d’installer cette tiny house indépendante, au centre-ville de Morteau, qui permettra d’assurer l’hébergement d’extrême urgence” résume Marie Bonnet, l’élue municipale déléguée aux affaires sociales.

Cet investissement de près de 70 000 euros a été largement financé (à hauteur de 80 %) par les partenaires publics, notamment les services de l’État. Cette maisonnette en bois fournie par une entreprise du Haut-Doubs - la société Vermot à La Chenalotte - dispose du minimum de confort (eau, électricité, chauffage...), de deux couchages, d’un petit coin cuisine et d’une salle d’eau.

La tiny house est aménagée sur deux étages. Elle offre quatre couchages au maximum.

Localisation

Elle a été installée à l’arrière de l’ex-garage Bize rue René-Payot, accessible depuis la place de la Patinoire. Son fonctionnement sera géré par l’association A.D.D.S.E.A. en semaine et par le Secours catholique en soirée et durant les week-ends.

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Mise en service

“Elle sera mise en service dès le début du mois de novembre” précise Marie Bonnet. Toute personne démunie de solution d’hébergement, dès lors qu’elle est ressortissante de l’Union européenne avec un titre de séjour valable, pourra être accueillie dans la tiny house, “pour un séjour de trois jours renouvelables” précise Léa Guillaume, la directrice du C.C.A.S. de Morteau.

Dans ce Haut-Doubs où l’opulence est souvent la norme, ce type d’hébergement d’extrême urgence est là pour rappeler qu’il reste, ici aussi, des besoins d’urgence en matière de logements. Il n’est pas rare que le Secours catholique dans ses “maraudes” trouve des personnes dormant dans leur voiture. Chaque année, les besoins sont estimés à 700 nuitées d’urgence dans le Val de Morteau.


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