Nestlé Pontarlier croule sous les commandes
Avec le retour en grâce du petit déjeuner, le fabricant de Nesquik et autres boissons de réconfort croule sous les commandes avec pour seule limite la main-d'oeuvre.
Si certains secteurs d'activité souffrent des conséquences du confinement, d'autres en tirent profit. "On enregistre une demande réelle sur nos produits de réconfort et notamment le Nesquik. Tout ce qui sort de l'usine part sur les entrepôts. On est à flux tendu", explique Philippe Larroque, le directeur du site Nestlé Pontarlier.
Toutes les précautions et mesures sanitaires ont été prises pour protéger le personnel : mise en place des gestes barrière, agencement de l'outil de production, fermeture du réfectoire. "Avec le retrait des personnes à risques ou celles qui sont occupées par la garde des enfants, on tourne aujourd'hui en sous-effectif. Il nous manque 25 à 30% du personnel. On a réorganisé la production en privilégiant les produits qui se vendent le plus habituellement, nos coeurs de gamme."
Une grande majorité de salariés a accepté de venir au travail, ce qui témoigne sans doute d'une envie de se sentir utile, d'un attachement à son entreprise et peut-être le besoin de s'occuper. Nestlé comme d'autres usines pontissaliennes a aussi apporté sa contribution pour répondre aux besoins du milieu de la santé. L'entreprise cherche elle aussi à se procurer des équipements supplémentaires comme des produits désinfectants. "On est en mode système D", poursuit le directeur. 60 personnes fonctionnent en télétravail ou alternent avec des séquences de présence sur le site. "Il a fallu s'adapter à ce nouveau dispositif. Cela ne se fait pas du jour au lendemain."
Conséquence du confinement : beaucoup de projets sont en veilleuse. Ce qui n'inquiète pas outre mesure Philippe Larroque confiant dans les ressources d'une usine qui a déjà démontré dans le passé qu'elle savait rebondir.
Produire, oui encore faut-il pouvoir s'approvisionner, ce qui est le cas chez Nestlé Pontarlier. "On n'a pas se souci pour trouver du sucre à cette période de l'année. On s'appuie sur une chaîne logistique avec assez de transporteurs pour nous livrer cette matière. Le cacao vient de Hollande. Il n'y a pas d'alerte de ce côté-là. C'est un peu plus compliqué de se procurer des étiquettes ou du carton d'emballage."
Philippe Larroque sait l'importance de pouvoir maintenir la production pendant la durée du confinement. "Ce sera toujours plus facile de repartir ensuite. On garantit un minimum d'activité en faisant très attention à la santé des salariés", insiste le directeur qui continue également à solliciter des travailleurs intérimaires pour compléter l'effectif.