Le restaurateur bisontin Patrick Bertin, passionné de vins depuis longtemps, a créé un site de vente en ligne où trouver la bouteille de son année de naissance ou de tout autre événement à marquer. Il a déjà des commandes du monde entier.
50 ans de cuisine cette année pour Patrick Bertin et presque autant d’années de passion vouée au vin, du Bordelais notamment. L’ancien propriétaire du restaurant Le Chaland à Besançon, aujourd’hui à la tête du restaurant Le P’tit Gourmet rue Bersot, collectionne les bons vins depuis le début des années quatre-vingt-dix. “À l’époque, je descendais à Bordeaux tous les deux mois environ pour acheter des vins dans les ventes aux enchères. Et j’ai commencé à en échanger et à en vendre en ligne au démarrage d’Internet, quand eBay s’appelait encore I-Bazar” se remémore Patrick Bertin, dont la cave personnelle est riche de près de 1 000 bouteilles anciennes.
Happé par son métier de restaurateur, il avait laissé de côté cette activité de négoce sur Internet. Jusqu’au jour où, il y a quelques mois, son frère installé aux États-Unis lui demande si, par hasard, il n’avait pas une bouteille de Bordeaux de 1971. “C’est comme ça que m’est venue l’idée de relancer un site de vente en ligne de vins de collection, en ciblant notamment les vins de l’année de naissance des clients” ajoute M. Bertin.
Lancé à la fin de l’été dernier, le site vinovintage.fr a rapidement trouvé son public. Localement, mais pas que. “J’ai déjà vendu des bouteilles à Los Angeles, en Asie… Je mets un soin particulier à présenter correctement les bouteilles sur mon site, avec plusieurs photos du flacon et de l’étiquette. Je passe aussi beaucoup de temps à emballer soigneusement les bouteilles pour les expédier” complète le passionné, qui a récemment vendu un millésime de 1928.
Si la rareté a un prix, le panel des flacons proposés à la vente par le Bisontin offre une diversité de prix plutôt accessibles. “La plupart des vins sont à 70-80 euros la bouteille. Et que j’en envoie une ou six, les frais d’expédition sont compris dans le prix.” Le collectionneur-vendeur ne se limite pas qu’aux anciens millésimes. “On me demande de plus en plus de bouteilles du début des années 2000. J’élargis donc progressivement mon catalogue” note l’amateur de bons vins, qui reste toutefois essentiellement spécialisé dans le Bordeaux. Seule limite, pour l’instant, à la pertinence de son site de vente en ligne.
Si le restaurateur pense prendre une retraite méritée d’ici deux ou trois ans - il cumulera alors près de 55 ans aux fourneaux -, il n’est pas près de décrocher avec sa passion du vin. “Le vin, c’est le plaisir. Il n’y a pas de raison à ce que je renonce à cette passion !” sourit-il.
Nelly BAUDE
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