Le C.C.A.S. de Morteau a lancé une application qui s’adresse aux jeunes en recherche d’un appartement et aux propriétaires qui aimeraient louer un logement à ces derniers. Une dizaine d’étudiants, d’apprentis et de stagiaires se sont déjà inscrits sur la plateforme.
"À Morteau, on sent que la frontière avec la Suisse n’est pas loin…" Gaëlle Hilaire, mère de cinq enfants, se fait déjà du mouron pour le loyer qu’elle devra payer pour assurer un logement digne à son petit dernier, Antoine, à partir du mois de septembre. L’étudiant entamera un D.N. Made en horlogerie, au lycée Edgar Faure. Ses parents, qui habitent Ronchamp, à 1 h 30 de voiture de là, ont été contraints de lui trouver un pied-à-terre. “Au départ, on a demandé au lycée s'il ne restait pas de places à l’internat. La réponse a été négative, mais on s’y attendait parce que les lits sont réservés aux lycéens”, relate Gaëlle. Après cet échec, cependant, une solution s’est très vite offerte à eux. “Parce que mon fils est inscrit au lycée de Morteau, j’ai reçu des messages de la commune. C’est ainsi que j’ai fait la connaissance du C.C.A.S., de leur site Internet, puis de leur appli”, explique la mère de l’étudiant. P.A. (Petites Annonces) Morteau est une application lancée le mois dernier par le C.C.A.S. (Centre communal d’action sociale) pour aider les étudiants, stagiaires et apprentis à dénicher un studio, une colocation ou une simple chambre, loué par un propriétaire. Pour l’utiliser, il suffit de la télécharger sur Google Playstore pour les appareils Android ou sur l’App store pour les smartphones Apple. “Elle est très simple à utiliser, même pour moi qui ne suis pas une geek”, témoigne, en tentant d’étouffer un rire, Gaëlle. Mais avant de contacter un annonceur et de réserver un quelconque logement, Antoine et sa mère doivent attendre les résultats de Parcoursup. Ils ne sont que dix jeunes comme lui, pour le moment, à s’être inscrits sur P.A. Morteau.
Plus pratique, plus abordable pour le public qui l’emploie, cette application doit permettre, selon les mots de ses concepteurs, de “créer du lien” entre les propriétaires et leurs futurs jeunes locataires. Reste à voir si la sauce va prendre et si P.A. Morteau sera totalement opérationnelle avant la rentrée de septembre. “Il nous faut au moins cent tests d’utilisateurs pour nous assurer que l’application fonctionne bien. Pour l’heure, on constate encore quelques bugs”, signale Maud Le Calvé, du C.C.A.S. de Morteau. Si cette innovation facilite les démarches, elle ne règle pas tout. “Les étudiants en horlogerie ou certains apprentis trouveront facilement des logements ou des personnes pour les héberger. Ce ne sera pas le cas des B.T.S., dont la formation est plus courte”, concède-t-elle.