Dans quelques mois, trois Tiny houses s’installeront à Pierrefontaine-les-Varans sur un terrain appartenant à Habitat 25. Porté par la Sacha (Société anonyme de coordination Habitat et Aménagement du Doubs) dont fait partie le bailleur social, ce projet vise à offrir des logements à petits loyers dans un territoire en tension.

L’expérience a déjà été menée à Pontarlier. Et a porté ses fruits. Il y a quelques mois, sur un terrain mis à disposition par l’entreprise Schrader, cinq tiny houses (maisons minuscules en français) posaient leurs quartiers. Deux étaient à destination des nouveaux salariés, apprentis ou stagiaires de Schrader, deux pour la société Kéolis, et une pour la station de Métabief.

Comme à Pontarlier où cinq Tiny House ont été installées au printemps sur un terrain de l’entreprise Schrader. Le retour d’expérience est positif (photo Néolia).

Ces petites maisons de 18 m² offrant tout le confort nécessaire ont été rapidement louées. Il faut dire que le loyer entre 360 euros et 380 euros (charges comprises) est plus qu’attractif. Sur les dix tiny houses, financées en partie par le Département à raison de 10 000 euros par maison et par Action Logement, la moitié s’est donc installée à Schrader, l’autre moitié avait été annoncée pour l’entreprise Nestlé. Finalement, cela n’a pas été le cas.

Aujourd’hui, deux vont être ajoutées aux existantes sur le terrain de l’entreprise Schrader. Les trois autres vont s’installer à Pierrefontaine-les-Varans sur un terrain appartenant à Habitat 25.

“Les locataires à Pontarlier sont très contents. Mais à part Schrader, il n’y a pas d’autres entreprises qui nous ont tendu la main, c’est dommage”, regrette Jacqueline Cuenot-Stalder, conseillère départementale et présidente d’Habitat 25.

Face à l’expérience concluante à Pontarlier, le bailleur social a donc cherché dans leur foncier disponible pour pouvoir poser les tiny houses. “Dans le secteur de Valdahon comme Morteau ou Pontarlier, le logement est rare et cher. Nous avons aussi été en contact avec la chambre d’agriculture et notamment le Service de remplacement qui rencontre des difficultés à recruter à cause du prix des logements, reprend l’élue. Si on veut recruter, il faut se préoccuper du logement. Les locataires dans les tiny houses ont envie de rester, mais ce n’est pas le but. Il faut que les logements tournent car ils doivent profiter à ceux qui arrivent dans le secteur, et aux jeunes aussi.”

Jacqueline Cuenot-Stalder ne cache pas son ambition. “Le but est qu’on puisse en financer une petite dizaine supplémentaire, le Département est prêt à accompagner. On espère que certaines entreprises qui ont du foncier disponible jouent le jeu.”

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La municipalité de Pierrefontaine-les-Varans a été plus que favorable à ce projet. Le maire Daniel Prieur voit chaque semaine des personnes arriver en quête de logements. “C’est une problématique récurrente. Vercel et Pierrefontaine sont dans la troisième couronne (par rapport à la frontière suisse, N.D.L.R.) et elle devient une zone en tension”, analyse l’édile.

Ce dernier voit dans le projet de tiny houses une opportunité pour augmenter la population, qui stagne depuis des années à 1 500 habitants. “Pierrefontaine n’est pas simplement un centre-bourg mais un centre de ressources, avec école, santé, alimentation et la vie associative et sportive. Dans cette stratégie-là, on appuie différents projets de logements.”

Outre l’installation des tiny houses, sept logements vont être rénovés dans l’ancienne maison Binétruy, cinq à côté de la mairie, 18 dans l’ancien moulin racheté par une société belge, et six vont être créés par deux particuliers. La commune possède en outre encore des terrains disponibles à la construction. Le projet d’un lotissement communal est toujours d’actualité quoiqu’en suspens dans l’attente d’une solution pour satisfaire la commune et le propriétaire privé, les deux propriétaires du terrain.

Le village, plein de ressources, n’est pas près d’être sans abri.


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