La question du sponsoring au cœur des préoccupations du CAP Foot
La fin prématurée des championnats amateurs de football ne pénalise pas outre mesure le club pontissalien qui va pourtant devoir trouver des solutions financières pour préparer une prochaine saison à budget réduit.
Sur le plan purement sportif, le CAP n'a pas trop de souci à se faire en abrégeant une saison qui s'annonce plutôt satisfaisante. Pas de risque de rélégation pour l'équipe fanion actuellement dans la première moitié du classement. Il lui restait 11 rencontres à disputer dont 7 à domicile. L'équipe réserve et celle des U18 dominent les débats dans leurs championnats. "Une bonne année", estime le président Bertrand Gabry.
Le club est en sommeil depuis le 13 mars : arrêt des entraînements, des compétitions, chômage partiel pour l'équipe de huit salariés. "Aujourd'hui, on est dans l'attente des décisions des instances du foot à tous les niveaux. J'ai pu échanger il y a une semaine avec l'adjoint aux sports Philippe Besson. On manque encore clairement de visibilité", poursuit président du CAP Foot.
Le confinement et ses conséquences contraignent les dirigeants à annuler une tombola et surtout la Pontacup, ce tournoi de jeunes qui attire une trentaine d'équipes au stade et améliore en passant l'ordinaire. "C'est un bel événement de fin de saison."
"Il va falloir trouver d'autres solutions et se projeter certainement sur une réduction du budget et des conséquences qui vont avec. On a également décidé de ne pas toucher à la formation. Ce serait très dangereux de casser un bel outil. Notre richesse, elle est là."
Cette saison écourtée n'est pas sans incidence financière dans un club qui venait de renouveler une grande partie de son comité avec l'objectif de stabiliser aussi la situation budgétaire. "Avec l'annulation des matches, on perd des recettes en provenance de la N3 où évolue l'équipe première. Des recettes liées aux entrées, à la buvette, à la restauration rapide. Il y avait encore de belles affiches à venir avec le derby contre Morteau-Montlebon, la réception de Dijon et d'Auxerre", constate Bertrand Gabry en estimant que les recettes de match correspondent à près de 40% des rentrées du club sur une base de 450 spectateurs en moyenne par match.
Le président espère également pouvoir encaisser d'ici la fin juin au moins 50% des recettes de sponsoring qui ne sont pas encore régularisées. Rien n'est moins sûr dans un contexte de trésorerie plutôt tendu.
Les craintes sont encore plus aiguës pour la prochaine saison. Difficile de savoir à quel point les partenaires du club seront impactés par l'épidémie. "On sera tous logés à la même enseigne. Il va falloir trouver d'autres solutions et se projeter certainement sur une réduction du budget et des conséquences qui vont avec. On a également décidé de ne pas toucher à la formation. Ce serait très dangereux de casser un bel outil pour devoir le reconstruire dans un an. On a la chance d'avoir des équipes jeunes qui tiennent la route. Notre richesse, elle est là." Bertrand Gabry n'était pas du tout favorable aux matches à huis clos parce qu'ils sont contraires à l'idée d'un club amateur populaire où chaque rencontre est aussi une occasion de sortie, de rencontre, de partage pour de nombreux spectateurs. Du lien social à forte valeur humaine. "On réfléchit à l'idée d'organiser des événements quand on sera autorisé à le faire. Le plus difficile aujourd'hui, c'est de se projeter dans le temps. On commence à mettre des choses en place et l'on est parfaitement conscient qu'il faudra faire preuve de solidarité."
La Ville de Pontarlier n'oublie pas le monde associatif
En évoquant vendredi les mesures prises ou envisagées pour soutenir l'économie locales, Patrick Genre et Bertrand Guinchard ont aussi rappelé que la collectivité serait présente auprès des clubs et des associations culturelles qui tirent une partie de leur recettes du sponsoring avec les acteurs économiques. "Les subventions qui avaient été votées avant la crise sont toujours maintenues. On agira ensuite au cas par cas. Je pense notamment aux associations qui vivent en partie de l'événementiel. Avec le risque d'annulation de nombreuses manifestations estivales, on regardera comment compenser en partie ce manque à gagner", indique Patrick Genre.
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