La Ville de Pontarlier a recruté en 2022 un cabinet d’études chargé de réviser le plan de circulation et de stationnement (P.C.S.). Ce projet fait l’objet d’une vaste concertation publique où chacun peut émettre des critiques, des suggestions.

Le chantier est d’importance et touche aussi le quotidien des Pontissaliens, ce qui explique sans doute cette volonté de les impliquer dans la réflexion. En espérant que les avis les plus pertinents ou faciles à mettre en œuvre soient effectivement pris en compte. La démocratie participative c’est bien, encore faut-il l’appliquer.

“Le cabinet d’études a fait plusieurs diagnostics en vue de fluidifier la circulation à Pontarlier en redonnant des fonctions aux rues. L’un des principes fondateurs consiste à trouver des solutions qui permettent par exemple d’éviter des courts-circuits. L’exemple le plus connu en venant de la Suisse pour rejoindre Doubs, c’est de traverser le centre-ville plutôt que d’emprunter la rocade. On souhaite aussi améliorer le stationnement, non pas en en créant davantage mais en agissant, autre exemple, sur les durées de stationnement en zones réglementées. Les périmètres de ces zones ne sont pas figés tout comme le renforcement des contrôles par les forces de l’ordre. Le parking derrière l’espace Pourny a plus une vocation de parking de covoiturage que le parking situé à l’angle de la rocade et de la rue du Docteur Grenier”, observe Jean-Marc Grosjean, le 1er adjoint en charge du dossier.

Le prochain plan de circulation et de stationnement intègre le traitement des intersections stratégiques comme celle à la jonction des rues de la Libération et de Besançon

Le chantier est vaste et complexe car le moindre changement dans le plan de circulation peut avoir de lourdes conséquences. La méthode s’articule autour de trois axes : traitement des intersections stratégiques, fluidification des axes, et modification des sens de circulation. Sans entrer dans le détail, deux scénarios sont à l’étude pour soulager le trafic au centre-ville avec l’option d’un contournement par l’ouest en mettant en double sens la rue du Vieux Château ou en organisant un bouclage de circulation du centre-ville en sens horaire, en inversant cette fois-ci le sens de circulation dans la rue du Vieux Château.

Chaque scénario a ses avantages et ses inconvénients. Quand on évoque le concept de pacification des axes se pose le cas de l’îlot Saint-Pierre qui arrive en fin de construction et dont il faudra réguler la circulation entre la rue de Besançon et la rue du Moulin Parnet. Le cabinet d’études soumet également l’idée de passer des rues en sens unique comme la rue Antoine-Patel ou Eugène-Droz.

Pour améliorer le stationnement, on peut agir sur différents leviers : les durées de stationnement, le périmètre des zones réglementées et le renforcement des contrôles.

Le plan de circulation de Pontarlier doit forcément s’articuler sur la fluidification du trafic sur la rocade, ce qui sous-entend de retravailler les carrefours sensibles comme celui du pont Saint-Claude. Au chapitre du traitement des intersections stratégiques, on pense immédiatement à l’intersection entre la rue du Lycée et la rue de Besançon ou un peu plus loin le complexe carrefour de jonction entre la rue de la Libération et la rue de Besançon. “Le plan de circulation doit forcément prendre en compte les modes doux de déplacement.”

Que n’a-t-on pas dit ou entendu dire des difficultés de stationnement à Pontarlier ? Pour Jean-Marie Grosjean, l’objectif est d’offrir plus de places de stationnement sans en créer de nouvelles. “On a assez de places mais les études montrent que 14 % des véhicules occupent 30 % des places. On s’inscrit plus dans un traitement qualitatif pour résorber ces déséquilibres.”

Le P.C.S., c’est aussi régler la question de la sécurisation des écoles et des aménagements à entreprendre pour y parvenir. Après un temps de présentation du P.C.S. aux élus, aux associations de quartier, aux commerçants et aux habitants, une phase d’échanges est prévue entre les parties prenantes en vue de valider les orientations d’ici juillet. Le second trimestre sera consacré à la transcription des orientations en opérations d’aménagements et chiffrages par le cabinet d’étude. L’application progressive du P.C.S. se fera à partir de 2025 en incluant des phases de test avant validation des aménagements proposés.

Publipresse, agence de communication globale

Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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