Ce sont deux des projets dont le principe a été retenu par les élus de la C.C.G.P., destinés à redynamiser le site du Gounefay sur les hauteurs du Larmont. Les investissements pourraient avoisiner le million d’euros.

Les élus du Grand Pontarlier ont validé le 14 novembre dernier un projet de diversification des activités de tourisme et de loisirs du Gounefay, ce site perché à 1 190 m sur le versant est du Larmont, la montagne des Pontissaliens. Objectif de ce dossier : redonner du souffle à ce site touristique insuffisamment valorisé et en faire un spot touristique qui rayonne au-delà des frontières du Haut-Doubs. Et ainsi inventer l’avenir 4 saisons de ce site qui tourne de plus en plus le dos à l’hiver, notamment depuis la fermeture du dernier téléski encore en activité en fin d’année dernière.

La création d’hébergements touristiques fait partie des projets validés par les élus du Grand Pontarlier (photo d’illustration D.R.)

Les membres de la commission Tourisme de la C.C.G.P. planchent depuis un an et demi sur le sujet dans le but de dynamiser et de rendre plus attractif ce site. Une étude de faisabilité sur la diversification de l’offre de tourisme et de loisirs du Gounefay a été conduite en interne. Sur cette base, le groupe de travail a retenu une stratégie de développement articulée autour de plusieurs axes et actions à engager pour “créer une offre d’activités nature, ludiques et sportives” grâce à un plan qui déroulerait ses actions sur six ans. Et qui viserait à optimiser le complexe du Gounefay que la collectivité avait ouvert en 2012, dont tout le monde s’accorde à dire qu’il ne dispose pas de la notoriété attendue ni d’un positionnement clair sur le marché local du tourisme et du loisir. Est-ce déjà une question de dénomination, le nom de “Gounefay” ne sonnant pas vraiment comme celui d’un spot touristique ? Pas que.

En dehors des quelques activités proposées par les restaurateurs présents sur le site, il ne s’y passe en effet pas grand-chose. L’utilisation des salles hors sacs aménagées dans le bâtiment pose également problème. “L’attente au niveau du nettoyage et de l’entretien des salles et des sanitaires n’est pas la même entre les deux parties prenantes, ce qui génère des tensions entre les restaurateurs et les agents de la collectivité, et les restaurateurs n’assurent pas systématiquement le nettoyage des salles”, pointe la C.C.G.P. De son côté, le restaurateur remet en cause ce fonctionnement car il a de plus en plus de mal à effectuer cette tâche de conciergerie, avance-t-il.

Mais principalement, ce site du Gounefay souffre du fait qu’il n’a pas de positionnement commercial clair sur le marché du tourisme et du loisir du Haut-Doubs, notamment à la belle saison, et ce, malgré quelques initiatives comme la course d’orientation mise en place par le restaurateur sur place qui propose aux visiteurs de parcourir le Larmont pendant une à deux heures avant de revenir au restaurant et de gagner un lot.

Publicité - Boostez vos ventes grâce aux bons cadeaux ckdo.pro

Les services de la C.C.G.P. reconnaissent aussi que, malgré l’ambition de départ, le bâtiment du Gounefay est “peu fonctionnel et présente des défauts de conception, particulièrement car l’usage et l’exploitation du site n’ont pas été correctement envisagés.” L’exemple le plus évident étant le problème de stockage, que ce soit pour le restaurateur ou la station. Le restaurateur, manquant de place, y entrepose du matériel et des équipements divers et c’est également le cas du garage qui lui est mis à disposition.

La C.C.G.P. veut désormais orienter ce site vers une autre priorité : les activités de pleine nature. “Les demandes actuelles des usagers concernent le ressourcement, la contemplation et la découverte des milieux naturels, par exemple”, confirme la collectivité. Parmi les projets retenus par les élus, il y a ceux qui ne demandent pas ou peu d’investissements importants comme la création d’espaces de stockage supplémentaires (environ 20 000 euros), le lancement d’une offre de location de salle (environ 15 000 euros), la création d’espaces de vie autour du bâtiment, avec mobilier de détente (pour environ 65 000 euros) ou encore la création d’une offre de location de V.T.T. à assistance électrique (pour environ 35 000 euros).

D’autres actions plus coûteuses sont envisagées par les élus communautaires, comme le réaménagement de l’aire de jeux (environ 250 000 euros), la création d’un sentier d’interprétation thématique et ludique (220 000 euros), l’implantation de cabanes à destination des randonneurs le long de la G.T.J. (120 000 euros), et deux projets les plus ambitieux : la création d’un véritable hébergement touristique sur le Larmont. Sur ce projet, la collectivité envisage la réhabilitation de la ferme des Boulots ou du Chalet des Éclaireurs en hébergement, puis l’implantation d’un parc de loisirs sur le Larmont avec accrobranches ou/et via ferrata autour du Fort Catinat. L’investissement global pour ces projets oscillerait entre 420 000 euros (hypothèse basse) et 995 000 euros (hypothèse haute).


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
Abonnement La Presse Pontissalienne