Depuis le 1er mars, le transport à la demande solidaire Libertàd ne circule plus sur le territoire de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs. En cause, un changement d’opérateur chargé de ce marché public qui s’est enrayé.

Le timing, indépendant de la volonté des élus de la communauté de communes, a entraîné une ambiguïté autour des services de mobilité des Portes du Haut-Doubs. Alors que la collectivité vient de lancer un nouveau service de mobilité, la navette Y’lico, un transport collectif qui dessert plusieurs points du territoire, le transport à la demande Libertàd est suspendu. Ce service solidaire véhicule des personnes à la mobilité restreinte, personnes âgées, en situation de handicap, etc. Il assure le déplacement individuel de personnes isolées. Certains usagers se sont émus de sa suspension et craignent sa disparition complète au profit d’Y’lico. Martial Hirtzel, vice-président en charge des solidarités à la C.C.P.H.D., tient à clarifier la situation : « Nous avons bien conscience du rôle social du transport à la demande solidaire. Nous faisons tout pour que la suspension de ce service ne dure pas trop longtemps. »

Le transport à la demande Libertàd est pour l’heure suspendu. La collectivité espère une reprise à l’été (photo archive Càd).

Au 1er mars, un changement de marché public devait s’opérer. En raison d’un problème de procédure, le nouvel opérateur choisi par la communauté de communes n’a pu être retenu. « Le marché arrivait à son terme, et nous souhaitions relancer un nouveau marché, reprend Martial Hirtzel. Nous n’étions pas satisfaits de la qualité de prestation de l’opérateur. Ce n’étaient pas les chauffeurs, qui étaient très professionnels, mais nous avions des difficultés récurrentes depuis un an sur des véhicules non entretenus, des contrôles techniques pas à jour, des formations non assurées, etc. Cela posait des questions de sécurité pour les usagers. »

Si pour l’heure, le nouveau marché public est caduc, la com’com a lancé trois pistes pour relancer ce service : relancer un nouveau marché public, se tourner vers l’association Re Bon à Maîche qui exerce peu ou prou le même service, ou le développer en régie intercommunale. « On embaucherait les chauffeurs, achèterait les véhicules, illustre l'élu. Cette hypothèse est la plus lourde en investissement mais nous sommes prêts à la prendre pour que le service reprenne. »

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Les élus espèrent une reprise du transport à la demande à l’été, après avoir exploré ces trois pistes. Jusqu’à présent, le budget alloué était de 170 000 euros par an. Avec le marché public qui est caduc, le budget devait monter à 230 000 euros environ afin de gagner en qualité.

Libertàd assure environ 700 trajets par mois pour 270 usagers. Une bonne part est constituée de personnes qui sont à l’accueil de jour de l’E.H.P.A.D. de Flangebouche et utilisent le transport à la demande pour le trajet domicile-E.H.P.A.D. La solution pour ces personnes reste le taxi, très onéreuse. À titre d’exemple, les frais de taxi peuvent s’élever entre 50 et 100 euros par trajet. En comparaison, le billet Libertàd est de 4 euros.