C'est la plus petite communauté de communes du Doubs
Le conseil communautaire poursuit une politique d’attractivité du territoire dans le domaine de la santé et du développement de l’artisanat, de l’industrie et du commerce. Avec seulement 5 488 habitants, la com’com de Sancey-Belleherbe a de l’ambition.
“Notre secteur a de nombreux atouts”, déclare d’emblée Christian Brand, le président de la communauté de communes. “Notre parc actuel de 21 éoliennes couvre pratiquement la consommation en électricité d’une ville comme Montbéliard”, précise-t-il. Marie-Françoise Barrand, la directrice des services insiste sur l’attrait touristique de la région : “Avec le château et le village médiéval de Belvoir ainsi que la Basilique Sainte-Jeanne Antide, nous offrons aux visiteurs un patrimoine exceptionnel.”
Mais la communauté a l’intention de ne pas vivre que sur ces acquits. Une des priorités du président est de combattre la désertification médicale en travaillant de concert avec les professionnels de santé et l’ARS (Agence régionale de santé). “Sancey est plutôt bien loti, nous avons deux médecins, une pharmacie, des dentistes et des cabinets infirmiers mais nous sommes toujours en recherche active d’un médecin à Belleherbe”, note-t-il. Toutes les possibilités sont ouvertes : cabinet éphémère, gratuité des locaux au début de l’installation, travail sous forme de salariat et accompagnement familial pour une meilleure intégration dans la région.
“Nous nous devons de faciliter le développement de nos plus de 400 commerces, artisans et entreprises et renforcer les facilités d’accueil de nouvelles sociétés.”
La communauté de communes dispose d’une maison médicale qui accueille déjà plusieurs professionnels. “Nous avons un jeune couple de kinés venus de Rennes et séduits par le cadre de vie de notre région”, ajoute Marie-Françoise Barrand. Un cabinet infirmier libéral et les services de l’A.D.M.R. exercent également dans ces locaux. D’autres professionnels y tiennent des permanences régulières (psychologue, psychomotricienne et ostéopathe). Enfin, Fanny Grossot, jeune pharmacienne, a repris l’officine locale.
Une vingtaine de salariés sous la direction de Marie-Françoise Barrand assument les tâches liées aux nombreuses compétences de la communauté. Le soutien à l’économie locale est une priorité. “Nous nous devons de faciliter le développement de nos plus de 400 commerces, artisans et entreprises et renforcer les facilités d’accueil de nouvelles sociétés”, constate la directrice des services. “Nous avons conclu des conventions de partenariat avec la Chambre de Métiers de l’Artisanat et la Chambre de Commerce et d’Industrie”, note Christian Brand. Ces dispositifs consulaires accompagnent au plus près les porteurs de projets et les professionnels en activité.
En complément de ces dispositifs, la communauté de communes a mis en place depuis mars 2019 une politique d’aide à l’acquisition d’immobilier professionnel. “Cette procédure nous a déjà permis d’aider financièrement la fromagerie de Belleherbe pour ses travaux d’agrandissement”, complète Marie-Françoise Barrand. La formation des entrepreneurs est au cœur des préoccupations. Tous les marchés publics au-delà de 40 000 euros sont dématérialisés depuis le 1er janvier dernier et une première session a été organisée pour aider les entrepreneurs à appréhender ces nouvelles obligations. Parallèlement, des déjeuners consacrés aux nouvelles règles pour l’aide à la rénovation ont réuni des artisans de la construction. “Nous avons également investi dans un bâtiment relais qui offre 5 cellules de 150 m² que nous louons au prix attractif de 345 euros hors taxes euros par mois et le fait d’être en ZRR (Zone de Revitalisation Rurale) permet aux entreprises qui s’implantent de bénéficier d’exonérations fiscales (sous certaines conditions)”, poursuit le président.
Point d’orgue de cette politique économique, une zone d’activités de 5,8 hectares a vu le jour à Vellerot-les-Belvoir. “Nous vendons des parcelles à 6 euros hors taxes le m² sur un emplacement situé à 10 minutes du péage de L’Isle-sur-le-Doubs”, pointe Madame Barrand. Pour faciliter le travail et les échanges de données, la communauté investit à hauteur de 10 euros par habitant et par mois pendant 15 ans sur le “Très Haut Débit” et projette la création d’un espace tiers lieu (coworking) sur la commune de Sancey.