C’est en 1923 que le grand-père d’Olivier Sauge, actuel gérant, crée l’entreprise dans la maison familiale de Derrière-le-Mont. De l’activité de charron à la fabrication de jouets en bois, et à la vente en ligne, Sauge Artisans du bois a su évoluer et rebondir pendant ce siècle d’existence.

100 ans d'histoire

1923-2023, la date est symbolique. L’entreprise Sauge Artisans du bois célèbre cette année ses 100 ans d’existence. Toujours installée dans la maison familiale, elle s’est transmise de génération en génération et a su rebondir face aux aléas de la vie et de la société. Avec toujours comme cap le travail du bois.

Il y a 100 ans, Émile Sauge, grand-père d’Olivier, le gérant actuel, lance son activité de charron, artisan spécialiste du bois et du métal chargé de la fabrication de roues de charrette notamment.

Évolution de l'activité

“Après la Seconde guerre mondiale, le métier de charron commence à disparaître, Émile Sauge se lance dans les caisses d’emballage pour les horlogers”, retrace son petit-fils Olivier. Le Belmontois réalise également des chaises d’église que l’on retrouve encore aujourd’hui dans certains édifices.

Dans les années 1960, le père d’Olivier, Gabriel et son oncle, Jean-Marie entrent dans l’entreprise. L’activité évolue et les artisans travaillent pour Cofreco, installée alors dans le Val de Morteau. Ils se spécialisent dans des coffrages spéciaux qu’ils sous-traitent à Cofreco.

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Spécialisation dans les tiroirs

Mais lorsque cette dernière déménage à Pontarlier, la famille Sauge se tourne vers la fabrication de tiroirs en bois, pour des fabricants de meubles ou de cuisine.

Dans les années 1980, l’entreprise fabriquait 10 000 tiroirs par mois et employait une dizaine de personnes”, souligne le gérant actuel.

Diversification

En 1992, lorsqu’Olivier entre dans l’entreprise après l’école du bois de Mouchard et des études dans le commerce du bois, seuls son père et son oncle y travaillent encore.

Olivier Sauge, petit-fils du fondateur, espère que l’activité continuera après lui.

Immédiatement, il imprime sa marque en ouvrant la boutique en 1993. “L’activité était beaucoup en sous-traitance, donc en dents de scie. On a vite créé notre propre gamme d’objets en bois, vendus dans la boutique. Puis, petit à petit, on a étoffé et développé notre clientèle locale et touristique”, raconte Olivier.

Avenir

Quid de l’avenir alors que le massif du Jura ne compte plus qu’une soixantaine d’artisans du bois contre 200 il y a 30 ans ? “Déjà que ça continue ! Après que l’entreprise reste dans la famille, c’est plus compliqué”, confesse Olivier.


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