Les salariés itinérants, comme les routiers, entendus
Les salariés "itinérants", c’est-à-dire ceux qui travaillent en déplacement, n’ont pas accès le midi à un local pour se restaurer. Concerné, cet habitant du Grand Besançon qui est aussi syndicaliste propose des solutions pour éviter "l'humiliation". 250 relais routiers ouvrent samedi 7 novembre.
Ce deuxième confinement se déroule cette fois-ci en période hivernale, et avec l’obligation pour la plupart des salariés de continuer à travailler. Les salariés "itinérants", c’est-à-dire ceux qui travaillent en déplacement, n’ont pas accès le midi à un local pour se restaurer. Les restaurants restent fermés. "Il faut manger un sandwich dans la voiture, ce qui n’est pas conforme au Code du Travail qui impose que les repas soient pris dans certaines conditions d’hygiène et de confort. De plus, pour les salariés itinérants qui travaillent en extérieur toute la journée quelle que soit la météo, le repas de midi est aussi une pause essentielle pour récupérer et se réchauffer", explique Rémy Lucas, habitant du Grand Besançon et délégué syndical C.F.D.T.. Il a écrit aux parlementaires Éric Alauzet, Fannette Charvier, et le sénateur Jean-François Longeot. La députée de la 1ère circonscription lui a répondu que l'information est remontée "au plus haut", s'agissant notamment des transporteurs routiers. Le député Eric Alauzet a également transféré sa demande et répondu : "Suite à des échanges avec le Cabinet de la Ministre Elisabeth Borne, je vous confirme que selon l'article 37 du décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, le commerce de détail de carburants et combustibles en magasin spécialisé, les boutiques associées à ces commerces pour la vente de denrées alimentaires à emporter, hors produits alcoolisés, et équipements sanitaires sont ouverts aux usagers de la route. Par ailleurs, je vous informe que 250 relais routiers seront ouverts dès samedi, avec des règles sanitaires strictes" dit son cabinet.
Les salariés concernés en sont réduits à faire leurs besoins dans la nature.
Pour ce syndicaliste, ces fermetures gênent la vie des salariés : "Ils n’ont plus accès à aucun WC de toute la journée. Ils en sont réduits à devoir faire leurs besoins dans la nature, au bord de la route. Ce n’est pas conforme au Code du Travail, et cela pose un réel problème de santé publique car les excréments sont en contact des animaux sauvages et domestiques, cela ne peut que contribuer à propager des maladies" poursuit le citoyen. Sa proposition : "Rouvrir les restaurants le midi, en réservant leur accès aux salariés "itinérants". Une carte professionnelle et/ou une attestation employeur peut servir de justificatif. C’est logique, personne n’aurait envisagé de rouvrir les établissements scolaires sans rouvrir les cantines." Cette profession s'estime oubliée. " Cela donne l’impression aux salariés itinérants de ne pas du tout être représentés et pris en considération dans notre pays. Nous ne sommes ni des animaux, ni des robots" conclut Rémy Lucas en forme de coup de gueule... qui a le mérite d'être entendu.