L’équipement fonctionne depuis tout juste un an à Toulouse. La fréquentation est encore un peu en dessous des prévisions.
Le téléphérique le plus long de France
Un carrousel de 15 cabines de 34 places chacune, trois stations sur un parcours de 3 km. Bienvenue sur le téléphérique urbain de Toulouse, le plus long du genre en France. Pour s’offrir ce nouveau moyen de transport qui relie l’Université Paul-Sabatier à l’oncopôle, via le C.H.U., la ville rose aura déboursé 90 millions d’euros. Ce transport par câble évite aux Toulousains de faire un long détour de 40 minutes en voiture, les sites sont désormais reliés par les airs en à peine 10 minutes.
Le choix du téléphérique
Un temps envisagée, la construction d’un tunnel sous la Garonne et sous la colline a vite été abandonnée. Et c’est la catastrophe d’A.Z.F. en septembre 2001 qui a entraîné la réflexion autour d’un nouveau type de transport. “Cette catastrophe a incité les élus de l’époque, notamment le maire Philippe Douste-Blazy, à repenser totalement ce secteur de la ville. L’usine Total était remplacée par un centre dédié à la santé. C’est à ce moment-là que l’idée d’un téléphérique pour relier ce futur quartier a démarré” rappelle Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo, le réseau de transport toulousain, et vice-président de Toulouse Métropole.
Un projet confirmé malgré les changements politiques
Les équipes successives, quelle que soir leur couleur politique, ont confirmé et affiné le projet, le principe d’un téléphérique urbain sera confirmé en 2014, le chantier lancé en 2019. La crise du Covid a retardé le chantier et c’est le 13 mai 2022 que la ligne ouvrira. “L’objectif a été fixé à 7 000 voyageurs par jour, nous sommes actuellement sur une moyenne de 5 000” ajoute l’élu toulousain qui reconnaît devoir encore renforcer certaines connexions entre les stations du téléphérique et le reste du réseau.
Un transport complémentaire au réseau existant
Pour ses concepteurs, le téléphérique de Toulouse est non seulement une solution complémentaire de transport urbain, il donne aussi “un vrai supplément d’âme avec un parcours éblouissant”, et une vue imprenable sur la chaîne pyrénéenne qui barre l'horizon. Pour donner une autre dimension à ce mode de transport, un ticket “tourisme” a été lancé le mois dernier : un aller-retour à 3,50 euros qui séduit déjà.