Le pic de l'épidémie est attendu en fin de semaine.
Le ballet des hélicoptères est terminé à l'hôpital Minjoz à Besançon. Au total, 50 patients Covid + ont été transférés vers d'autres hôpitaux en France les 28, 29 et 30 mars. Ont joué la solidarité les centres hospitaliers d'Auvergne-Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, sans oublier celui de Neuchâtel, en Suisse.
Ces déplacements "ont été organisés par avion privé, hélicoptères sanitaires et militaires ainsi que via des moyens terrestres" explique le Centre de crise sanitaire, pilotée dans notre région par l’Agence Régionale de Santé Bourgogne-Franche-Comté. Munies des équipements de protection nécessaires, les équipes médicales ou sanitaires ont pu accompagner au mieux les patients Covid + jusqu'à leur nouvel hôpital de soins où ils ont été admis en service "réanimation". Ces transferts ont un objectif : "Assurer la disponibilité de lits en réanimation pour accueillir dans les meilleures conditions les nouveaux patients qui nécessiteront une prise en charge dans ces services" explique la direction de l'hôpital avec l'ARS. L'enjeu des lits de "réa" est crucial. Nous l'évoquions ici :
Sur le terrain, ces transferts ne permettent pas aux équipes de se relâcher. "Le pic de l'épidémie est attendu pour la fin de semaine" confie un soignant. Médecins, infirmier(e)s, aide-soignants... se disent fatigués, mais soudés.
Au 31 mars, 220 personnes étaient décédées en milieu hospitalier en Bourgogne-Franche-Comté depuis le début de l'épidémie, et 915 patients étaient hospitalisés indique l'Agence régionale de santé. 212 personnes sont à ce jour (1er avril) prises en charge dans les services de réanimation de la région. Les cliniques privées à Besançon sont prêtes pour accueillir les patients comme l'indiquait la directrice de l'établissement Saint-Vincent.
Des laboratoires ont commencé à proposer des dépistages Covid comme à Morteau et Valdahon.
A noter que les transferts par les airs sont pour le moment terminés.