Du nautisme marin en Bretagne à une savonnerie artisanale à Besançon, c’est le parcours d’Yvan Bertrand. Le savonnier ouvre grand les portes de son petit atelier d’École-Valentin.

Spécialiste de l’électronique de navigation pour les bateaux de plaisance, logiquement installé en Bretagne, le Franc-Comtois a passé vingt ans de sa vie professionnelle là-bas, avant de prendre un virage à 180 °C.

Yvan Bertrand dans son petit atelier d’École-Valentin qu’il fait visiter avec plaisir.

“J’étais installé vers Lorient, en face d’un spot de surf où j’allais très souvent pratiquer. J’ai commencé à avoir des démangeaisons avec ma combinaison de surf. On m’a conseillé des produits lavants genre gel douche soi-disant dermo-protecteur qui n’ont fait qu’aggraver le problème. Puis un para-pharmacien m’a conseillé un savon d’Alep. Mes problèmes ont disparu en dix jours ! C’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser au contenu des savons et autres gels douche. Et je me suis mis à faire des tests dans ma cuisine”, raconte Yvan Bertrand.

L’homme, passionné de cuisine, a trouvé dans la savonnerie de quoi satisfaire son goût des mélanges.

Piqué par cette nouvelle passion, le commerçant en électronique a passé de plus en plus de temps à fabriquer ses propres savons, jusqu’à vouloir en faire sa profession à la “faveur” de la liquidation de son entreprise de nautisme.

“La compréhension des termes liés à la composition des cosmétiques, et notamment industriels, n’est pas à la portée de tous : les étiquetages sont flous, les noms des ingrédients sont incompréhensibles, les composants peuvent être nocifs… Où peuvent donc bien être les bienfaits vantés par ces produits industriels ?” s’est-il demandé.

Une formation et quelques tracas administratifs plus tard, le voilà installé dans les locaux de Hôp hop hop à Besançon, le temps de trouver une maison dans le garage de laquelle il aménagera son atelier de fabrication, flanqué d’un petit espace de vente, à École-Valentin (du côté de la station-service à l’entrée de la zone commerciale).

Les savons Ty’Bulles sont tous réalisés à partir d’ingrédients issus de l’agriculture biologique.

“Il n’y avait pas de savonnier artisanal à Besançon quand je me suis installé il y a 5 ans, il y avait une place à prendre” constate l’artisan, qui propose une large gamme de savons et autres produits de beauté (baume à lèvre, savon à barbe, savon liquide, shampoing solide…) à une clientèle qu’il touche soit en direct, soit via les ventes en ligne, soit dans les magasins dans lesquels on peut trouver ses produits (réseau U, Intermarché, boutiques des sites touristiques, boutiques bien-être…).

Le savonnier prévoit également de s’essayer à la fabrication de crèmes de jour. Sur réservation, ou même à l’improviste, Yvan Bertrand se fait une joie de faire découvrir son petit univers installé dans le garage de sa maison. L’artisan travaille intégralement en bio, à partir de produits 100 % naturels issus de l’agriculture biologique, dont les huiles essentielles qui parfument ses produits.

Les emballages de ses savons sont en papier, et même la colle qui lui sert à fixer ses emballages est fabriquée par ses soins à base d’eau, de sucre et de farine ! Il a ouvert son atelier à la visite depuis deux ans, gratuitement. Il anime également, sur demande, des ateliers (payants) de fabrication de savon sur une demi-journée, où les apprentis savonniers repartent avec leur production.

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Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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