L’Agence régionale de santé vient de confirmer le financement d’une équipe mobile de pédopsychiatrie pour aller à la rencontre des adolescents du Haut-Doubs souffrant de troubles psychologiques

C’est une enveloppe de 295 000 euros par an que l’Agence régionale de santé (A.R.S.) vient de débloquer pour financer, sur le Haut-Doubs, la création d’une équipe mobile de pédopsychiatrie à destination des adolescents en souffrance du territoire. Plusieurs professionnels de santé pourront ainsi intervenir sur notre territoire, considéré comme un désert médical sur le plan de la pédopsychiatrie.

L’enveloppe attribuée permettra ainsi de financer un médecin psychiatre ou pédopsychiatre à mi-temps, un psychologue clinicien (à mi-temps également), un poste d’infirmier diplômé d’État, un éducateur spécialisé, ainsi que des postes à temps partiel pour du secrétariat médical et de la coordination.

Il existe bien des structures comme le C.M.P. à Morteau, mais il manquait encore des équipes dédiées à la santé mentale des adolescents.

“Le public ciblé, ce sont essentiellement les jeunes de 11 à 21 ans”, note Lætitia Grosperrin, coordinatrice de la Plateforme en Psychiatrie et Santé Mentale du Doubs (P.C.P.S.M.), qui confirme “le gros manque en matière de prise en charge de la psychiatrie de l’adolescent à l’échelle du Haut-Doubs. La demande de soins psychologiques est de plus en plus importante chez les enfants et les adolescents, mais aussi les adultes. Il est important de faire un focus sur les adolescents car c’est à cet âge-là que le risque de passage à l’acte est le plus aigu.”

Concrètement, cette équipe mobile pourra intervenir pour une prise en charge soit au domicile des adolescents, soit dans les services habilités par le Conseil départemental ou relevant de la Protection judiciaire de la jeunesse, soit encore dans les établissements scolaires. Pourront aussi être inclus les enfants de moins de 11 ans pris en charge par le Département et placés dans des familles d’accueil.

Cette équipe mobile est créée pour intervenir dans des situations de souffrance psychique aiguë avec des manifestations diverses (violence, agressivité, isolement, passages à l’acte répétés, ruptures de parcours de vie successives…), auprès d’adolescents non suivis ou non demandeurs de soins spécialisés en santé mentale, ou d’adolescents identifiés par l’Éducation nationale comme des élèves “hautement perturbateurs”. Elle vient ainsi en appui aux professionnels de l’éducation en difficulté ou ayant un sentiment d’isolement ou d’impuissance pour faire face à ces adolescents perturbés.

La santé mentale des adolescents continue à se dégrader. Selon Santé Publique France, les 18-24 ans étaient 20,8 % à être concernés par la dépression en 2021, contre 11,7 % en 2017. “La santé mentale des Français s’est encore dégradée en 2023, une tendance constante depuis septembre 2020. Cette dégradation concerne plus particulièrement les adolescents (11-17 ans) et les jeunes adultes (18-24 ans)”, confirme l’institution.

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