La communauté de communes du Val de Morteau a validé le principe d’une mise en location en autopartage d’un véhicule. Pour dépanner ceux qui n’ont pas de voiture.
Le concept se développe depuis plusieurs années dans les métropoles et les grandes villes ; il est plus récent en milieu rural. La C.C.V.M. a décidé de tester le concept et vient de s’engager à signer une convention avec l’opérateur Citiz pour mettre en place ce service alternatif de transport destiné aux particuliers qui ont des besoins ponctuels d’un véhicule.
“L’autopartage est une solution de mobilité alternative complémentaire des modes de déplacements doux et du transport public qui permet à des utilisateurs de bénéficier d’un véhicule partagé en libre-service. Il permet notamment de réduire l’emprise de la voiture en ville et sur un territoire, et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre en rationalisant l’usage de l’automobile, tout en améliorant la gestion de l’espace public” soutient la communauté de communes dont les élus se sont prononcés favorablement au système lors du dernier conseil communautaire du 18 septembre.
Le principe retenu est que la collectivité achète un véhicule qui pourra être utilisé ponctuellement par les agents communautaires, mais qu’elle puisse surtout mettre à disposition la majeure partie du temps pour l’autopartage. Pour les utilisateurs, plusieurs tarifs seront proposés par le prestataire Citiz Autopartage Bourgogne-Franche-Comté, une société coopérative d’intérêt collectif basée à Besançon. Avec un abonnement de 16 euros par mois, la location reviendra entre 3 et 5 euros de l’heure pour l’utilisateur selon le type de véhicule, ou entre 5,50 et 7,50 euros de l’heure sans abonnement, un tarif auquel il convient d’ajouter entre 0,42 et 0,52 euro par kilomètre effectué.
Le véhicule en question serait basé à proximité de la gare de Morteau, pour faire le lien avec les modes de déplacement doux. L’idée de l’autopartage de véhicules n’est pas nouvelle, ses prémices remontent à 1948 quand une coopérative de Zurichois mène dès 1948 une expérience pour permettre à ceux ne pouvant s’acheter une voiture de s’en partager une. En France, Montpellier connaît une première expérimentation de libre-service en 1971, puis l’autopartage se développe surtout en Allemagne et en Suisse dans les années 1980, avant d’émerger dans les années 2000 aux États-Unis et en France où l’on s’est mis à expérimenter le libre-service avec véhicules électriques.
Plus proche de nous, la Ville de Besançon est déjà équipée depuis plusieurs années de véhicules baptisés Citiz, le même opérateur qui interviendra dans le Val de Morteau. À ce jour, cette société coopérative gère sur le territoire national 2 560 voitures, dans 230 villes en France. Pour la C.C.V.M., les frais d’installation s’élèveront à 200 euros par véhicule équipé, et les frais de gestion à 300 euros hors taxes par mois et par véhicule mis à disposition de l’autopartage.