Les militaires n’ont jamais cessé de s’entraîner… masqués
Le chef du corps du 13e régiment, le colonel Geoffroy Balsan, donne des nouvelles de “ses” militaires qui ont dû s’adapter.
Calme apparent devant l’entrée du camp militaire de Valdahon. Le planton chargé de laisser entrer ou sortir les visiteurs ne porte pas de masque, les autres militaires à l’intérieur du camp non plus. “Lorsque nous pouvons appliquer la distanciation, le port du masque n’est pas obligatoire. Dès lors que c’est impossible, nos militaires le portent comme par exemple lorsqu’ils sont en entraînement de combat en zone urbaine. Là, ils sont serrés” précise le colonel Geoffroy Balsan. Y a-t-il eu des cas de contamination à Valdahon ? Le ministère des Armées ne donne pas de chiffre par régiment mais pour l’ensemble du territoire national.
Le chef de corps du 13e, homme aguerri et expérimenté, l’avoue : “C’est la première fois de sa carrière que je suis obligé de faire respecter le port de cet ustensile qui a fortement bouleversé la vie du camp." Explications : “Cela n’a pas été facile. Nous avons recentré nos activités sur l’essentiel mais avons continué la préparation pour ensuite déployer nos hommes sur le territoire national ou en opération extérieure. Tout prend plus de temps : lorsqu’un militaire manipule un objet, on le désinfecte après. 400 hommes (sur 1 350, réservistes compris) ont vécu dans le camp : nous avons considéré un bâtiment de 100 personnes comme une famille. Ils ont fait leurs activités ensemble. Nous avons interdit les lieux de convivialité.” Est-ce plus facile de faire respecter les consignes aux militaires ? : “Oui, mais il faut insister. Le message de la distanciation va du colonel jusqu’au caporal.”
Le régiment a participé à la distribution de masques à Pontarlier, a transféré des malades du Covid-19. L'espace d’entraînement dévolu au centre de formation fonctionne. Actuellement, 44 soldats sont en opération extérieure, 130 en opération “résilience et sentinelle”.
Les opérations extérieures
Dans les semaines à venir, 90 autres militaires iront en Côte-d’Ivoire et d'autres en juillet au Liban.