La Communauté de Communes du Pays de Maîche (C.C.P.M.) entend régler au plus vite et de manière pérenne le manque récurrent d’eau potable dans ce village.
“La compétence de la gestion de l’eau prend une importance considérable depuis ces dernières années. En effet, l’eau est un bien vital mais surtout un élément de plus en plus rare”, constate Franck Villemain, le président de la C.C.P.M. L’institution dessert 18 700 habitants avec 492 kilomètres de réservoirs, alimentés par 28 installations produisant 3 600 m3 d’eau potable chaque jour. La consommation moyenne quotidienne s’établit à 127 litres par personne, ce qui représente plus de 1,3 million de m3 par an. “Nous avons à cœur de travailler pour l’avenir, d’anticiper et d’innover, comme nous l’avons déjà fait en adoptant l’analyse 3 D de vieillissement des réseaux”, poursuit-il.
Ce principe permet de diagnostiquer l’état des canalisations en fonte dans le but d’optimiser leur renouvellement. Des interconnexions avec de nouveaux réseaux doivent donc être mises en place pour pallier l’éventuel déficit en ressources lors d’épisodes de sécheresse et éviter toute rupture de la distribution.
La commune de Valoreille est alimentée depuis un captage situé au lieu-dit la Sincelle. Cette ressource est très sensible aux conditions climatiques et ne permet pas d’assurer toute l’année les volumes nécessaires à la consommation de la commune. On se souvient des épisodes récurrents où le village est régulièrement approvisionné par des camions-citernes. “L’été dernier, nous avons livré 2 700 m3 d’eau pour un coût de 70 000 euros. Ce type de dépenses n’est pas supportable par la commune”, précise David Vermot, directeur général des services de la C.C.P.M.
Deux choix étaient possibles. Un raccordement depuis Droitfontaine ou depuis Saint-Hippolyte. L’étude technico-financière menée par les services a permis d’opter pour la deuxième solution. “D’importants travaux débuteront dans quelques semaines entre Saint-Hippolyte et Fleurey dans la vallée du Dessoubre afin de desservir Valoreille”, précise Franck Villemain.
L’investissement d’1,160 million d’euros sera financé à 60 % par l’Agence de l’eau et le Département du Doubs. “En tissant une toile entre villages avec de tels travaux, les habitants auront ainsi toujours de l’eau. Le maillage des différentes ressources est la solution pour l’avenir”, conclut David Vermot.