Depuis bientôt 30 ans, Patrick Salvi et son épouse Annabelle développent une double activité artisanale autour de la production de sangles et de la fabrication de boîtes à fromage. Des visites de groupes, 15 à 20 personnes au minimum, sont possibles sur réservation.

Historiquement, les premiers sangliers du Haut-Doubs étaient d’abord des bûcherons qui complétaient leur revenu en levant des sangles pour la filière mont d’or. Ces bûcherons étaient souvent d’origine italienne, comme c’est le cas de la famille Salvi où l’on vit de la ressource forestière depuis quatre générations. “Mon grand-père, mon père Élie Salvi étaient d’abord des bûcherons. On a basculé vers les sangles dans les années quatre-vingt-dix”, se souvient Patrick Salvi, plus connu sous le surnom de Papou.

La visite débute sur le terrain avec l’artisan sanglier qui écorce l’épicéa à l’aide d’une plumette.

Cette spécialisation va se confirmer en 1996 au moment où Élie Salvi prend sa retraite. Encouragés par le succès de la filière mont d’or, Patrick et son épouse se lancent dans la boissellerie. “On a arrêté d’approvisionner les ateliers de mont d’or en 2015. On fabrique des boîtes pour une clientèle de chocolatiers, traiteurs et on continue à fabriquer les sangles et les boîtes contenant l’Édel de Cléron.” L’épicéa utilisé pour les targes provient de la scierie Laresche. Pour les sangles, c’est toujours l’affaire de Papou Salvi.

L’assemblage consiste à agrafer les targes sur les fonds ou les couvercles.

Une histoire qui débute souvent en forêt sur les chantiers d’exploitation forestière où les visiteurs ont rendez-vous avec l’artisan sanglier qui leur explique la façon de lever les sangles. Plumette en main, il écorce l’épicéa. “Avec les ravages des scolytes sur l’épicéa, cela devient plus compliqué de trouver des arbres sains”, explique l’artisan sanglier. L’écorce enlevée, il délimite dans le liber, fine couche de bois coincée entre l’écorce et le tronc, les longueurs de sangles dont il aura besoin. Puis, cuillère en main, il épluche en quelque sorte le tronc pour lever les sangles qui seront ensuite mises à sécher avant expédition chez le client. “On propose aux gens d’essayer de lever quelques sangles pour qu’ils s’imprègnent du geste.”

De retour à l'atelier, la visite se poursuit pour découvrir les différentes étapes de fabrication d’une boîte : agrafage des targes au couvercle et au fond, sérigraphie… “On travaille beaucoup avec les autocaristes qui organisent des circuits associant plusieurs sites : fromagerie, distillerie, repas au Conifer.” La visite dure environ 2 heures.

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Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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