Le court-métrage de Vincent Schmuziger, un jeune Vercellois, a reçu un prix lors d’un festival international britannique. Derrière cette belle récompense se dévoile une histoire de famille et de transmission pour hisser au plus haut de jeunes talents grâce à l’agence Synaps.

Le sujet n’est pas banal. En plein cœur de la forêt franco-suisse, deux hommes en armure s’affrontent. Nous sommes au XIVème siècle, pendant le conflit entre le duché de Bourgogne et la Confédération helvétique. Alors que le Bourguignon s’enfuit, il tombe sur un mercenaire suisse. Les deux comédiens, dans une gestuelle précise, reproduisent les arts martiaux historiques européens. Un domaine que le réalisateur Vincent Schmuziger connaît bien.

De gauche à droite Nina Lévy, script, Vincent Schmuziger, réalisateur, Lucie Rower, assistante-réalisateur et montage, Érik Sémashkin, chef-opérateur, tous de jeunes talents soutenus par l’agence Synaps.

L’histoire du court-métrage L’Hom armez est d’ailleurs inspirée d’anciennes idées de ses parents, Thomas Schmuziger et Gaëlle Bernard. Réunissant 17 personnes incluant équipe technique, comédiens, figurants, le court-métrage a été tourné à la frontière franco-suisse. “Le défi est de reproduire un combat en armure très réel. Le montage était le plus ardu, notamment pour Lucie, la monteuse, qui est profane dans les arts martiaux historiques européens”, précise Vincent qui tire son chapeau face au travail de la jeune femme. “C’était extrêmement difficile car les raccords étaient très compliqués à lier, ajoute Lucie Rower qui a été assistante-réalisateur et montage. Il faut respecter la rigueur et la véracité historique dans la gestuelle du combat.”

Le court-métrage L’Hom armez a reçu le prix du meilleur montage lors d’un festival international en Grande-Bretagne.

Le montage a pris plus de 5 mois pour une durée de film de 6 minutes environ. La récompense est d’autant plus savoureuse avec le prix du meilleur montage décerné par le Milton Keynes International Film Festival (M.K.I.F.F.), en septembre dernier, le court-métrage s’étant distingué parmi 58 projets. L’Hom armez a aussi été nommé dans la catégorie Meilleure première réalisation. Si Vincent et toute l’équipe ont pu s’investir dans ce projet et récolter de premiers lauriers, c’est entre autres grâce à l’agence Synaps.

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Si à l’origine, la création de l’agence Synaps, est liée au Covid qui a “sonné le glas des activités des artistes”, comme l’explique Gaëlle Bernard, l’une des fondatrices avec son mari Thomas Schmuziger et Vincent Mignot, les trois ont su se reconvertir de façon élégante. Ils mettent au profit des jeunes talents leur expérience de “vieux artistes”. “On tient à l’idée de transmission, le volet pédagogique. On s’est rendu compte que les jeunes ont de quoi se former et après plus rien. Il faut qu’ils aient déjà fait pour faire.”

Créée en 2022 sous forme associative, l’agence Synaps offre donc aux jeunes le support et les moyens pour faire éclater leurs idées, leur histoire, leur talent pour qu’ils puissent s’insérer dans le milieu artistique et audiovisuel. Le court-métrage de leur fils Vincent a été le premier projet porté par l’agence. Qui ne compte pas s’arrêter là. Dans les cartons, le premier court-métrage de Lucie Rower, Et si… qui devrait sortir en novembre. D’autre part, Thomas Schmuziger et son acolyte Vincent Mignot poursuivent leur spectacle de magie, notamment durant les vacances scolaires au Dinozoo. La magie de Synaps va continuer d’illuminer les jeunes talents comtois.