Le Parc naturel régional du Doubs Horloger et son pendant suisse, le Parc du Doubs, ont développé conjointement une nouvelle animation qui s’inscrit dans la lignée des “Chemins de la Contrebande”. Des élèves de primaire ont eu l’occasion de la tester, le 18 juin, avant son inauguration.

“C’est trop loin ! C’est trop haut, il y a une montagne devant nous !” Une dizaine d’enfants dévalent à perdre haleine, sous un soleil presque estival, les sentiers serpentant à travers les bois qui bordent le Saut du Doubs. Ces écoliers, en classe de CM2 à Villers-le-Lac, ont été invités à expérimenter une nouvelle animation confectionnée par le P.N.R. du Doubs Horloger et le Parc du Doubs : “La chasse au trésor”.

Près de dix ans après les Chemins de la contrebande, les représentants français et helvète ont inauguré "La chasse au trésor" à proximité du Saut du Doubs.

Les marmots insouciants ne le savaient sans doute pas quelques heures auparavant, mais les layons qu’ils empruntent sont ceux des contrebandiers et autres bricoteurs des siècles derniers. “J’ai dit aux enfants que nous sommes passés par le chemin de l’Orlogeur”, explique, tout en essayant de suivre le rythme impulsé par ses élèves, Élodie Chopard-Fumez. Cette enseignante de l’école Centre de Villers-le-Lac est satisfaite de cette matinée consacrée à la culture et au sport : “On est arrivé tôt ce matin en bateau pour commencer rapidement ce qui s’apparente à une course d’orientation. Les enfants ont une carte avec eux pour repérer les lieux où se trouvent les indices. Sur leur parcours, ils rencontrent dix panneaux explicatifs leur permettant d’apprendre des détails historiques et de comprendre ce qu’était la contrebande, une pratique que nous avons un peu étudiée en classe. Je trouve cette animation particulièrement intéressante pour traiter de ce sujet local avec mes élèves.”

Trois classes de CM2 de l’école Centre de Villers-le-Lac se sont prêtées au jeu et ont tenté de dénicher le fameux trésor.

Cette “chasse au trésor” est, signale Régis Borruat, “un jalon de plus dans la collaboration entre le Parc naturel et régional du Doubs Horloger et le Parc du Doubs.” Le directeur suisse du Parc du Doubs, tout comme son homologue français du P.N.R. du Doubs Horloger, Denis Leroux, étaient présents à l’occasion de l’inauguration de cette animation à la fois ludique et didactique. Les deux parcs s’étaient déjà associés en 2010 pour donner vie, cinq ans plus tard, aux quatre “Chemins de la Contrebande”. “Ces itinéraires originaux ont permis de relier les réseaux de sentiers suisses et français, de promouvoir l’écotourisme et de développer l’économie locale, détaille Régis Borruat. Ils assurent la préservation de notre environnement et participent à faire connaître l’histoire commune de nos deux territoires. L’histoire des contrebandiers, ces individus qui ont traversé la frontière, à leurs risques et périls, jusqu’au milieu du XXème siècle.”

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Le directeur du parc helvète l’assure, “La chasse au trésor”, “petite sœur des Chemins de la Contrebande”, “attirera d’autres publics. Je pense bien sûr aux enfants, qui pourront s’amuser à résoudre les énigmes sur les panneaux pour tenter de trouver le trésor. Celui-ci est à récupérer dans un des restaurants suisses ou français partenaires, comme l’Absinthe. Il faut environ 1 h 30 pour venir à bout de ce parcours de 2 km, à cheval sur les deux pays. La chasse au trésor est gratuite et ne nécessite pas de réservation.”

Le président du P.N.R. du Doubs Horloger a lui tenu à énumérer les partenaires de ce projet transfrontalier, parmi lesquelles on compte l’État, le Département du Doubs ou la fondation Arc jurassien. Il a salué également la présence d’Annie Genevard, l’ex-députée en campagne, celle du conseiller communal de la ville du Locle, ainsi que celle de la maire de Villers-le-Lac Dominique Mollier. Cette dernière a rappelé l’attrait qu’exerce le cadre merveilleux de la cascade du Saut du Doubs sur les visiteurs : “300 000 touristes viennent chaque année admirer cette chute d’eau de 27 mètres. Même lors des périodes d’étiage, ils sont encore 4 000 chaque jour. On peut y accéder, à sa guise, en bateau, à vélo ou à pied.”


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