Lancé il y a plusieurs années, le projet immobilier porté par le promoteur Amétis dans le secteur de la salle des fêtes n’est toujours pas terminé. Après de longues semaines d’arrêt, le chantier semble redémarrer

Les acquéreurs devront encore faire preuve de quelques mois de patience. Le projet de construction de trois ensembles immobiliers pour un total de 45 logements, sous la salle des fêtes de Villers-le-Lac, semble au point mort. En cause, la défaillance successive du maître d’œuvre et de plusieurs artisans. Un promoteur de l’autre bout de la France (son siège est à Montpellier), un bureau d’architecture qui réalise un projet à l’esthétique discutable, et un maître d’œuvre défaillant : il n’en a pas fallu plus pour que le chantier dont la livraison aurait dû être faite depuis plusieurs mois, risque de tourner au fiasco.

Près de quatre ans après son démarrage, ce chantier n’est toujours pas finalisé.

La commune de Villers-le-Lac n’a pas manqué de réagir. “Nous mettons la pression régulièrement sur le promoteur avec qui nous avons eu encore une réunion de chantier mi-juin. Un nouveau maître d’œuvre a pris en charge le dossier (N.D.L.R. : Arnaud Reymond avec sa société Territoires Ingénierie) et les artisans ont repris le travail sur le premier immeuble. Nous avons bon espoir” commente Dominique Mollier, maire de Villers-le-Lac.

De son côté, le promoteur que nous avons contacté se veut rassurant : “Le chantier a repris, tout est rentré dans l’ordre. Les travaux d’aménagement extérieur sont programmés à la fin de ce mois de juin” note la direction d’Amétis.

La première des trois tranches devrait, selon les derniers éléments communiqués, être livrée “fin décembre ou début janvier prochain.” Les deux autres immeubles, en locatif, seraient décalés à l’automne 2025. “Je ne demande qu’à croire le promoteur” espère Dominique Mollier.

Ce programme de 45 logements au total a été édifié sur un terrain de 64 ares vendus par un privé à ce promoteur du sud de la France. Une partie du programme, les logements locatifs, a été confiée à Néolia. Le reste est géré en direct par cette société Amétis, une société dont l’état de santé interroge depuis quelques mois les observateurs de l’immobilier et inquiète les représentants des salariés. Selon nos confrères de Midi Libre, des élus du personnel ont attaqué au printemps leur employeur devant le tribunal correctionnel par voie dite du “délit d’entrave”, ne s’estimant pas assez informés de la situation financière de leur entreprise et de sa stratégie. Ces deux dernières années, les effectifs d’Amétis ont fondu de moitié, passant de 156 à 75 salariés. L’audience au tribunal devait avoir lieu ce 1er juillet.

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